Tunisie

Toute vérité est bonne à dire et ça paye : 25,8 M€ immédiatement, 100 M€ après…

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Le très coriace ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, savait qu’il aurait affaire à un interlocuteur tout aussi coriace : le président tunisien, Kais Saied. Et il n’a pas été déçu du voyage. Le chef de l’Etat a martelé son refus catégorique de jouer les gendarmes pour que les Européens dorment sur leurs deux oreilles. Il a également fermé la porte à tout projet de faire de la Tunisie une terre d’accueil pour tous les migrants refoulés par l’Union européenne (UE). Cela a le mérite d’être clair. Reste à savoir comment l’UE et la Tunisie vont accorder leurs violons, car il le faudra bien. En attendant il y a ces 25,8 millions d’euros (M€) que versera la France à la Tunisie, dans le cadre du combat contre la migration clandestine…

L’annonce a été faite ce lundi 19 juin par le ministre français devant la presse, aux côtés de son homologue allemande Nancy Faeser. Darmanin a pris soin d’indiquer que ce financement s’ajoute aux 100 millions d’euros promis par la Commission européenne pour aider la Tunisie à faire face au fléau de la migration irrégulière.

Ce coup de pouce permettra d’équiper et former les sécuritaires et les gardes-frontières pour limiter au maximum les traversées de migrants irréguliers. “Nous savons tous que la Tunisie est la première victime de ce phénomène qui nécessite les efforts de toutes les parties concernées, pour y faire face“, a précisé le responsable français, décidément très conciliant

Il a déclaré qu’il est impérieux de lutter “avec énormément d’énergie” contre les réseaux de passeurs qui se nourrissent de la détresse humaine engendrée par les troubles mondiaux, les crises régionales et le réchauffement climatique.

Le ministre français a dit que la stratégie européenne en la matière est axée sur la prévention contre les flux migratoires, l’assistance aux personnes qui traversent la Méditerranée, l’accompagnement de leur retour et de leur réintégration dans leurs pays d’origine.

Il a insisté sur le fait que le partenariat sécuritaire est essentiel pour les deux pays, reste à définir la meilleure manière d’aider la Tunisie à bloquer les flux migratoires irréguliers qui affluent sur le sol tunisien…

 

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