Economie

Tunis-Alger : De gros projets en vue, un camouflet pour les mauvaises langues

Tunis-Alger : De gros projets en vue, un camouflet pour les mauvaises langues

A ceux qui se sont égosillés suite aux propos du président algérien, Abdelmajid Tebboune, sur la situation en Tunisie, qu’ils sachent que Tunis négocie en ce moment même avec Alger pour assurer ses arrières dans ces temps durs. La ministre tunisienne de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Nouira Gongi, était en Algérie hier mardi 31 mai pour prendre part aux travaux du Comité bilatéral énergie et mines algéro-tunisien…

Après avoir magnifié les relations bilatérales “historiques et profondes” (ça c’est pour faire taire les mauvaises langues tunisiennes surtout, car du côté de l’Algérie c’est le calme plat), les deux parties sont entrées dans le vif du sujet : “l’état d’avancement et l’évolution des projets et des contrats en cours, ainsi que les opportunités de coopération entre les entreprises du secteur énergétique et minier dans les deux pays“, rapporte Algérie Presse Service (APS)…

On a également appris que la réunion du Comité bilatéral a débouché sur un procès-verbal qui fixe le cap : “la poursuite des discussions et les consultations autour de la demande d’augmentation des volumes contractuels des livraisons de gaz naturel pour satisfaire la demande tunisienne, ainsi que la demande d’augmentation des quantités en GPL et en gaz butane“, indique le communiqué…

Le procès verbal des travaux prévoit également “l’examen par la partie algérienne des mesures portant le renforcement de la société mixte dans l’amont pétrolier entre Sonatrach et l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP)“, de même que “l’examen par le Groupe Sonatrach des nouvelles propositions de blocs d’exploration en Tunisie“, ajoute la même source.

A noter par ailleurs que le document évoque “la demande de développement des capacités d’interconnexion pour consolider le système électrique“, ainsi que “l’examen des possibilités de coopération dans le domaine minier, notamment l’exploitation et la transformation de produits phosphatés, ainsi qu’en matière d’échanges d’expérience, de la formation et les énergies renouvelables“.

Voilà, c’est cela l’état des liens entre les deux pays et rien d’autre : Des projets communs pour l’intérêt des deux parties, pour le bien de la région. C’est le signal qui est officiellement donné par les deux parties. Rappelons qu’en dépit du fait qu’une frange de l’opinion publique tunisienne soit tombée à bras raccourcis sur le président algérien l’exécutif tunisien n’a pas pipé mot. Du côté algérien aussi aucune réaction officielle. Et c’est très bien ainsi. Cette agitation surfaite doit rester ce qu’elle est, un épiphénomène mineur qui ne doit en rien troubler l’essentiel : Une solide amitié qui résiste à tous les soubresauts géopolitiques.

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