Politique

Tunisie-Abir Moussi [VIDEO] : « Kais Saied manipule la volonté du peuple ! »

Lors de sa visite à Béja dans le cadre du la campagne nationale d’illumination des tunisiens II, la Cheffe du PDL, Mme. Abir Moussi s’est exprimé sur les failles du plan de réformes du Président de la République, Kais Saied, notamment le référendum et l’organisation des élections législatives et présidentielles anticipées.

« Personne n’a expliqué aux tunisiens le cadre juridique de ces réformes et leur déroulement, ni les élections. Le tunisien ignore tout cela car il est concentré sur sa vie quotidienne et les problèmes financiers qu’il traverse. C’est du devoir de notre parti national de communiquer avec les gens et les éclairer sur ces points», a-t-elle indiqué.

« L’Etat est aujourd’hui dirigé dans un cadre illégal, en manifeste violation de la Constitution et des traités internationaux et le citoyen ne jouit pas d’assez de droit, tel que le droit de recours des décisions présidentielles et le contrôle des travaux du gouvernement», a-t-elle expliqué.

Concernant le référendum, Mme. Moussi a expliqué que les procédures prises par l’autorité en place sont illégales, et donc le processus électoral est déformé.

« Le peuple tunisien est exclu de la détermination de son destin car c’est le président qui va élaborer les textes juridiques. D’ailleurs, Saied se place en même temps, en tant qu’arbitre, législateur et adversaire », a-t-elle souligné.

Interrogée sur la participation du PDL au processus électoral « déformé », Mme. Moussi a indiqué qu’ils sont actuellement en phase de confrontation de ce qui se dit ce qui est révélé, soulignant l’absence d’agenda écrit ou de document officiel des points sur la nouvelle constitution qu’il compte élaborer ou le référendum ou les élections anticipées à venir.

« Nous sommes dans la phase d’expression d’opinion et protestation pour éclairer l’opinion publique étant donné qu’aucune information n’a été divulguée sur la réforme de la constitution. D’ailleurs, nous avons prévu l’organisation d’une marche de protestation vers le Palais de Carthage ce 15 mai », a-t-elle précisé.

« Nous avons signalé auparavant que le Président n’a pas le droit de modifier la composition des institutions constitutionnelles en vertu de décrets présidentiels », a-t-elle poursuivi.

Concernant le dernier discours de Kais Saied au cours duquel il a annoncé « une surprise » à Aid Al Fitr, la Cheffe du PDL a estimé qu’il poursuivrait la fuite vers l’avant et le viol de toutes les lois et standards internationaux du processus démocratique, ajoutant que leur réaction va dépendre de ce qui va se produire.

« Nous sommes contre les dialogues stériles, c’est une perte de temps et un gaspillage des moyens publics (…) Il faut suspendre les financements étrangers suspects, sanctionner la pieuvre islamiste et assainir l’atmosphère politique », a-t-elle martelé.

« Nous avons averti, il y a deux mois, l’ISIE sur les failles du processus démocratique de Kais Saied. Nous sommes contre le financement d’un processus électoral frauduleux et un référendum illégal. D’ailleurs, nous avons protesté devant l’ISIE sur l’illégalité de modifier la composition de cette instance en vertu de décrets présidentiels», a-t-elle insisté.

« Kais Saied dirige le pays hors du cadre légal. L’article 80 n’est plus applicable après la dissolution du parlement, l’article 70 stipule que l’incapacité d’amendement en vertu de décrets lois (…) Il ne peut organiser le référendum avant l’amendement de l’article 10 qui stipule le respect de la Constitution», a-t-elle expliqué.

 

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