Le Mouvement islamiste Ennahdha a estimé que le prononcé des jugements dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd « devrait mettre fin au commerce avec le sang du martyr et restaurer la dignité de ceux qui ont été touchés par des accusations politiques mensongères et meurtrières, notamment du leader du mouvement, Rached Ghannouchi », selon un communiqué publié ce matin, mercredi 27 mars 2024.
Le mouvement a ajouté, dans son communiqué suite au prononcé des jugements dans l’affaire de l’assassinat de Belaïd, que « les constatations des services de sécurité avec toutes leurs spécialisations et les détails conclus par les services judiciaires sont considérés avec certitude comme une preuve de l’innocence d’Ennahdha », et une preuve concluante de l’agenda suspect de ce soi-disant organisme de défense, qui consiste à cibler un parti. » Un organisme injuste, agressif, menteur et calomnieux. »
Le mouvement a déclaré avoir exigé, après que le tribunal ait commencé à mettre fin à la « série de trafics » dans le cas du martyr Choukri Belaïd en rendant ses jugements, « que l’audience soit publique et qu’elle soit retransmise en direct afin que l’opinion publique puisse être informée de ses mérites et de ses évolutions et apprécier l’ampleur du ciblage organisé qui s’est étendu pendant de lourdes années aux dépens de la victime et de l’accusé » et aux dépens d’un système judiciaire juste, complet et indépendant.
Selon le communiqué du mouvement Ennahdha, plus de dix ans après l’assassinat de Belaïd, « le tribunal de première instance de Tunis a rendu, mercredi à l’aube son jugement contre les acteurs de cette affaire, qui a ébranlé l’opinion publique nationale, déstabilisé la coalition au pouvoir, semé le doute parmi les partis nationaux, approfondi le fossé entre les familles intellectuelles et politiques et est revenu à une époque où « la possibilité de se réunir sur un projet national sans exclusion ni discrimination était imposible ».
Le communiqué poursuit : « Des partis hostiles et partiaux ont insisté pour tenir le mouvement Ennahdha pour responsable de cet assassinat politique, et se sont engagés dans cette conspiration politique, basée sur des partis idéologiques et politiques, et ont exercé des pressions par tous les moyens pour influencer le cours de l’affaire à un moment donné, là où les Tunisiens ont besoin de connaître la vérité nue.
Dans son communiqué, le mouvement Ennahda a renouvelé son appel à « ouvrir la page des réconciliations majeures et à se détourner des voix criant à la sédition, à l’exclusion et à la haine ».
Pour rappel, après des heures de délibérations dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid, la Cinquième chambre Pénale, spécialisé dans les affaires de terrorisme près le Tribunal de Première Instance de Tunis, a prononcé la peine de mort contre 4 accusés et l’emprisonnement pour le reste de leur vie pour deux autres accusés, et des peines de prison pour un certain nombre d’accusés dans cette affaire, allant de deux à 120 ans de prison.
Le tribunal a également décidé, en particulier, de classer l’affaire contre cinq autres accusés et de contacter la justice après qu’ils aient été poursuivis pour les mêmes accusations dans d’autres affaires.
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