Politique

Tunisie- Ahmed Nejib Chebbi avertit contre un éventuel coup d’Etat [vidéo]

Avertissant contre un éventuel coup d’Etat, le président de la commission politique du parti Al-Amal, Ahmed Nejib Chebbi a déclaré aujourd’hui que le président de la République a dépassé ses compétences juridiques au moins à trois reprises.

Les dépassements de compétences

Tout d’abord, Kais Saied a perturbé le processus du remaniement ministériel, en refusant d’organiser une cérémonie de prestation de serment pour les nouveaux ministres, en complète contradiction avec les dispositions de la Constitution.

Il (Kais Saied) a ensuite renvoyé le projet de loi relatif à la Cour constitutionnelle pour une deuxième lecture, ce qui ne pose a priori aucun problème d’ordre juridique. Toutefois, ce renvoi a été accompagné par son fameux discours du 6 avril, lors duquel il a exprimé son intention de ne jamais accepter cette instance qu’il a qualifié de « Cour de règlement de comptes », a ajouté Ahmed Nejib Chebbi.

Le président de la République veut également avoir la mainmise sur les forces de l’ordre, or les textes de loi ne lui attribuent pas un tel pouvoir, a-t-il dénoncé.

Kais Saied aurait peur d’être destitué

D’après Amed Nejib Chebbi, Kais Saied aurait peur d’être destitué, or cela n’est pas facile à réaliser sur le plan théorique.

En effet, pour que cette destitution puisse avoir lieu, il faut tout d’abord que le président de la République commette une faute grave.

A cette condition, s’ajoute celle relative aux nombres de voix exigées. En effet, il faut que les 2/3 des députés et les 2/3 des membres de la Cour constitutionnelle (dont le président de la République choisit 4 membres) votent pour cette destitution, a-t-il expliqué.

Les solutions d’après Ahmed Nejib Chebbi

D’après le politicien, la solution réside dans l’organisation d’un référendum pour changer le régime politique et les lois qui qui favorisent les blocages politiques. Il a à cet effet appelé les partis qui croient en la démocratie à s’unir autour de cet objectif.

Des élections anticipées deviennent alors essentielles pour éviter le scénario libanais, a-t-il souligné, mettant en garde contre les dangers qui guettent la Tunisie, en particulier sur le plan économique.

Il a dans ce sens affirmé qu’il est fort probable que l’Etat se trouve incapable de verser les salaires des fonctionnaires publiques d’ici un mois et demi.

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut