La rentrée scolaire en cette période de pandémie semble, décidément, bien compromise. Malgré la résolution apparente du ministre de l’éducation, qui jure de tous ses Dieux que la rentrée aura bien lieu à sa date prévue et qu’il ne sera nullement question de revenir vers le système de l’enseignement par groupes, la partie ne semble pas gagnée, pour autant. En effet, assez souvent, le ministre est revenu sur ses déclarations tonitruantes pour assurer que l’abandon du système des groupes n’est pas définitif, et que la décision pourrait être révisée.
Par ailleurs, les syndicats de l’enseignement, aussi bien de base que le secondaire sont, depuis quelques semaines, en train d’échauder leurs armes, en promettant de tenir la dragée haute au ministre qui a osé les défier et ne pas demander leur avis sur les décisions qu’il prétend avoir prises. Et, pas plus tard qu’aujourd’hui, le secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base a assuré qu’ils envisagent de boycotter la rentrée.
Mais ce sont les dernières déclarations du président de la République, hier, alors qu’il recevait le chargé du ministère de la santé, qui laissent planer le doute sur la rentrée. Kaïs Saïed a, en effet, proposé d’exiger un pass sanitaire, aux élèves pour qu’ils puissent se faire inscrire à l’année scolaire.
Or on sait que ce pass ne peut être obtenu que quand on a achevé sa vaccination, en ayant reçu les deux doses, au moins, de vaccin. Et comme les quelques élèves qui ont entamé leur vaccination, ont reçu leur première dose le 29 août dernier, il devient évident que pour obtenir ce pass, il va falloir attendre le début du mois d’octobre. Donc, si on suit bien le raisonnement de Kaïs Saïed, il est très probable que la rentrée soit reportée jusqu’au début d’octobre, au moins !
Car on ne peut pas envisager que le président de la république ignore que pour obtenir un pass sanitaire, il faut avoir reçu ses deux doses de vaccin, surtout quand il parle en présence du ministre de la santé en personne. Et on ne pourrait pas imaginer que ce dernier n’ait pas éclairé la lanterne de son patron, en le laissant faire des propositions irréalisables !
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