Le ministre de l’Agriculture, de l’Eau et de la Pêche, Abdel Moneim Belaati, a démenti, mardi, les rumeurs sur l’existence d’une importante pénurie de fourrage, affirmant : « Ce qui circule sur l’existence d’une importante pénurie de fourrage n’est pas vrai, d’autant plus que les enquêtes menées par le ministère dans plusieurs gouvernorats confirment que l’État injecte des quantités d’aliments qui dépassent 50 ou 60 pour cent des besoins.
Il a expliqué, en marge de sa visite de terrain dans la région de Nabeul : « Les enquêtes ont également révélé qu’un certain nombre d’éleveurs sont intentionnellement trompeurs afin d’obtenir de plus grandes parts de fourrage en fournissant des chiffres erronés sur le nombre de têtes qu’ils possèdent, ou en les enregistrant au nom de l’éleveur et des membres de sa famille ou de ses proches, et ils le font délibérément, afin de monopoliser les matières premières pour aliments des animaux, ce qui entraîne leur manque sur le marché et leur spéculation.
Belaati a souligné, à cet égard : « Nous affronterons les monopoleurs et les fraudeurs, et nous récupérerons toutes les parts que vous avez obtenues illégalement », réitérant ses remerciements aux responsables régionaux, aux structures de contrôle et aux unités de sécurité qui « nous soutiennent pour contrer le monopole et la fraude ».
Il est à noter que l’Office national de l’alimentation animale a été créé en vertu du décret n°25 de 2024 du 10 janvier 2024, paru au Journal officiel de la République tunisienne le 10 janvier 2024, qui réglemente également son organisation administrative et financière, et ses méthodes de gestion.
Cette institution, qui n’a pas de caractère administratif, est soumise à la tutelle du ministère de l’Agriculture, et ses affaires sont gérées par un conseil d’administration dirigé par un directeur général nommé par arrêté (par le chef de l’Etat).
L’Office National de l’Alimentation animale sera, notamment, chargé de contribuer à la mise en place de stratégies nationales et sectorielles de promotion des ressources fourragères et de gouvernance de leur gestion, de contrôler et de subvenir aux besoins annuels en ressources fourragères du troupeau, de production, d’approvisionnement, de distribution et de commercialisation des ressources fourragères, en plus de constituer des stocks de réserve et de réaliser toutes les interventions nécessaires pour ajuster le marché. Il s’est également vu confier les tâches de contribuer à la réalisation d’études techniques et économiques liées au système d’alimentation animale, incluant les estimations des coûts de production.
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