Société

Tunisie – Carte scolaire : le gâchis !

Tunisie – Carte scolaire : le gâchis !

Le ministre de l’Éducation, Fathi Slaouti, a déclaré lors d’une séance plénière au Palais du Bardo, lundi 12 avril 2021, que l’infrastructure d’un certain nombre d’écoles est usée et que certaines d’entre elles sont dans un état catastrophique, notant que les établissements d’enseignement dans les zones rurales en particulier ne disposaient pas des conditions minimales les plus élémentaires pour fonctionner, soulignant que le problème est lié essentiellement au manque des moyens matériels et que la situation est le résultat de décennies de négligence et d’absence d’entretien.

Le ministre a souligné que plusieurs réalisations en termes d’entretien et de construction de nouveaux établissements d’enseignement ont été faites, mais les problèmes liés à l’infrastructure persistent toujours. Il a insisté sur la nécessité de réviser la carte scolaire qui présente plusieurs anomalies et a dressé, dans ce contexte, un tableau bizarre pour le moins que l’on puisse dire…

Au fait, il a déclaré que le nombre des élèves ne dépasse pas 50 dans 547 écoles primaires et que dans 50 écoles, le nombre des élèves ne dépasse pas 10 par établissement. Il a révélé aussi l’existence de 3 écoles où le nombre des élèves ne dépasse pas les 3 par établissement et que dans d’autres écoles, les cours sont donnés à 5 élèves. Comble de l’ironie : deux écoles accueillent 1 élève seulement.

De toute évidence, ces anomalies ne sont pas nouvelles et ne datent pas d’hier. Toutefois, l’administration porte une large part de responsabilité dans cette situation absurde, dans la mesure où elle a en charge la carte scolaire, constate ces anomalies mais fait preuve d’immobilisme et dilapide indirectement les deniers publics.

En gérant de la sorte les missions du service public, l’administration consacre une mauvaise gouvernance flagrante en l’absence de toute stratégie et semble être sous influence politique et syndicale voire de négligence et d’incompétence pures et simples en gardant fonctionnelles des écoles occupées par trois (03) élèves ou moins avec des enseignants mobilisés et payés pour y donner des cours.

Rien n’interdit cependant à l’administration de conserver les moyens mis à sa disposition en milieu rural à condition de les bien gérer tout de même. Toutefois, il semble d’après les chiffres présentés par le ministre Fathi Slaouti, que le ministère de l’Education ne disposait d’aucune stratégie et qu’on y naviguait à vue.

 

 

 

 

 

 

 

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