Société

Tunisie – Comprendre les raisons de la flambée de violence en milieu scolaire !

Tunisie – Comprendre les raisons de la flambée de violence en milieu scolaire !

Le milieu scolaire est devenu semblable à une arène, où tout le monde se bat contre tout le monde. Ce milieu a, depuis quelques années été gangréné par une violence tantôt, latente, tantôt déclarée, qui en est arrivée au point de mettre en jeu la survie, même, du système éducatif tunisien, jadis, une gloire du pays.

Pour comprendre les raisons profonde de cette escalade de violence, il faudrait commencer par se remettre en question, et cesser de jeter les responsabilités sur autrui. Car ce fléau connait plusieurs causes, et toutes les parties engagées dans le processus éducatif y sont pour quelque chose à un degré plus ou moins important.

Le premier responsable de cet état de choses est, bien évidemment, l’Etat avec son laisser aller, son indulgence à l’égard des écarts, sa banalisation de la violence, de la drogue, de tous les vices. Ce qui a créé un sentiment d’impunité et a levé l’inhibition qu’il y avait, auparavant, surtout que, même, la police n’a plus son même pouvoir dissuasif ni répressif. Ce qui a lâché les jeunes non encadrés aux proies à toutes les drogues, dans une glissade vertigineuse dans le monde de la violence et de la délinquance. Et en tant que premier responsable, il incombe à l’Etat de remédier à tous les torts qu’il a causés et a reprendre la jeunesse du pays en mains, et ne pas les laisser aux mains de tous les vices. Et il ne s’agira pas, après, de venir pleurnicher et prétendre ne pas comprendre les raisons qui poussent les jeunes à ces actes ou à se jeter dans les barques de la mort !

Ensuite il ne faudrait pas nier que les enseignants, eux-mêmes, ont leur part de responsabilité dans cette violence et ce climat délétère. Car il est fini le temps où l’enseignant était vénéré et craint. C’est fini depuis que l’enseignant s’est abaissé à demander de l’argent de ses élèves et à les racketter, en quelque sorte, en leur imposant des cours particuliers. Cette attitude a fait perdre à l’enseignant son ascendant, et les élèves, comme leurs parents se sont permis tous les dépassements, du moment qu’ils sont en train de payer ces « sangsues ».

Les parents d’élèves ont, aussi leur part de responsabilité, en essayant de faire parvenir leurs enfants coûte que coûte, et paient pour cela. Du coup, ils ont tendance à prendre les enseignants pour leurs serviteurs, du moment qu’ils se paient leurs services, ce qui leur a permis de les « malmener » en cas de résultats non escomptés.

Cette maltraitance et ce mépris des enseignants par les parents a, par la force des choses, imprégné les élèves qui ont cru possible de prendre leur part dans le traitement consacré aux enseignants « indélicats ».

Le syndicat des enseignants n’est pas étranger, non plus, à ce phénomène, puisqu’il a nourri de façon considérable une haine et une rancune chez les élèves et leurs parents, avec leurs grèves interminables, leurs revendications de la honte, les journées et années d’études perdues à cause d’eux… Du coup, ils ne devraient pas se plaindre du retour de manivelle qu’ils sont en train de subir dans la chair de leurs collègues !

Mais, en plus de tous ces responsables, celui qui a, vraiment, précipité la situation, s’est le manque de patrouilles et de contrôle sécuritaire cette année comparée aux années précédentes. 

Alors, trêve de se lamenter, et de se jeter, mutuellement, la responsabilité de cette détérioration du climat des établissements scolaires. Pur y mettre fin, il faudrait que tout un chacun se remette en question et corrige comme il le pourrait ses déviations !

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