Autant la gestion de la crise de l’épidémie de coronavirus a été exemplaire, durant la première période, au point d’avoir suscité le respect et les félicitations de l’OMS, autant elle est aujourd’hui en train de virer à la catastrophe.
On ne sait pas si c’est directement en rapport, mais force est de constater que ce dangereux virage a coïncidé avec la prise de fonctions du nouveau gouvernement.
En effet, on a l’impression que le gouvernement actuel, contrairement au précédant, n’arrive pas à prendre les décisions qu’il faut, quand il le faut. Il fait preuve de beaucoup d’hésitation et de balbutiements.
Or, pour gérer une crise de cette envergure et qui évolue à cette vitesse, il faut avoir l’audace de prendre par anticipation les décisions qu’il faut. D’autant plus qu’il s’agit de mesures purement techniques qui n’ont rien à voir avec ce dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles, en rapport avec de sentences souveraines qui doivent être prises au plus haut niveau.
Or, à ce que l’on sache, le plus haut niveau du pouvoir, en Tunisie, c’est La Kasbah, sauf si le chef du gouvernement veut confirmer ce que d’aucuns ont dit de lui, à savoir qu’il veut être premier ministre auprès du chef de l’Etat et non point chef de gouvernement, comme le lui permet la Constitution.
Par ailleurs, la grande erreur que retiendra l’histoire, c’est l’équipe de médecins chargée de gérer cette crise et la mise en place son plan de riposte. Ce qu’il faut savoir, c’est que dans de telles conditions, les professeurs cliniciens, surtout, les réanimateurs et autres urgentistes, ne peuvent être d’aucun apport, puisqu’en matière de médecine préventive, il faut bien donner la parole aux médecins spécialisés dans cette branche, et Dieu sait si la Tunisie en a !
Par ailleurs, quelles qu’en soient les causes, les tunisiens semblent en avoir marre de cette politique d’attentisme et d’hésitation. Ils veulent prendre les choses en mains et agir selon leur bon vouloir, surtout quand la santé, voire la vie, de leurs enfants est en jeu. Ils ont pris, presque unanimement, la décision de retenir leurs enfants chez eux, puisque le gouvernement n’a apparemment pas l’intention de suspendre les cours.
Pourtant, cette décision devait être automatique et instantanée, surtout quand on sait que les examens trimestriels son terminés et qu’il n’y a plus aucune raison pour confiner, ensemble, dans des espaces exigus, trente à quarante élèves. Surtout, avec cette vague de froid qui ne pourrait que multiplier les risques d’attraper cette virose.
Pour ne pas rester à la traîne, le gouvernement ferait bien d’annoncer, comme la plupart des autres pays touchés par la maladie, la suspension des cours. Il ne faudrait surtout pas se contenter d’avancer d’une semaine les vacances de printemps. Car, dans ce cas, les élèves seront appelés à reprendre le chemin de l’école, en plein milieu de la période du pic épidémique.
Il est vraiment dommage que le gouvernement se laisse aller à ce point, dans la gestion de cette crise, alors qu’on était partis, sur une bonne voie ! Et dire qu’ils déplorent que le citoyen n’a pas confiance en eux !
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