Le couvre feu vient d’être décrété par le gouvernement, dans les quatre gouvernorats du grand Tunis. Cette mesure a été prise par la présidence du gouvernement, sur proposition des experts médicaux, pour endiguer la trop forte circulation du coronavirus dans cette région du pays, qui compte la plus grande densité d’habitants du territoire.
Or, les décideurs semblent avoir oublié une chose primordiale. Ce qui prouve que le fait d’être un brillant médecin ou épidémiologiste, ne signifie pas, forcément, savoir prendre les décisions qu’il faut. En décrétant le couvre feu et en le limitant aux quatre gouvernorats de la région du grand Tunis, ils ont oublié que la majorité des tunisiens sont motorisés et qu’ils ont marre de la morosité et du stress dans lesquels on a tendance à les plonger. La plupart des tunisiens voudrait profiter des derniers weekends de l’été qui s’achève.
De ce fait, et chose à la quelle n’ont pas pensé ceux qui ont décidé d’instaurer le couvre feu, c’est qu’une grande partie des tunisiens résidant dans le grand Tunis ont décidé d’éviter cette mesure et au prix d’un déplacement d’une heure, se retrouver à Hammamet, pour y passer un dernier weekend et profiter des dernières soirées à l’air libre du moment qu’il fait encore assez doux.
Résultat des courses, les tunisiens qu’on croyait pouvoir confiner chez eux à partir du début de soirée, vont se retrouver concentrés dans des espaces assez limités dans des hôtels ou des espaces de loisirs, à Hammamet, dans une promiscuité qui risque de faire des désastres en termes de nouvelles infections pat la Covid.
C’est d’autant plus dommage, qu’on aurait pu, en y pensant un peu plus, éviter ce risque et généraliser la mesure sur ce qu’on a, de plus en plus, tendance à appeler le grand Tunis élargi, c’est-à-dire comprenant en plus des quatre gouvernorats du grand Tunis, ceux de Nabeul, de Zaghouan et de Bizerte.
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