L’institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) vient de publier une note de synthèse intitulée « Gérer la crise et préparer la relance ».
Cette note propose des solutions aux répercussions de la crise engendrée par la pandémie Cocid-19.
En effet, l’IACE indique que face à la situation actuelle, la réflexion s’impose particulièrement en ce qui concerne les marges d’intervention de l’Etat et doit tenir compte des contraintes liées à la rareté des ressources financières.
Cette étape est assez importante du fait que le gouvernement a pu lever jusqu’au 11 avril courant 3.967 millions de dinars, auprès de plusieurs bailleurs de fonds mais cette enveloppe couvre à peine le déficit budgétaire au titre de l’année 2020 estimé à 3.782 millions de dinars soit 3% du produit intérieur brut (PIB) sans tenir compte de l’impact de la crise Covid-19.
D’après la note de l’institut, les ressources d’emprunt initialement estimées à 8.848 millions de dinars, avec le déficit budgétaire de 3.782 millions de dinars, vont très probablement excéder 10.000 millions de dinars, la couverture du gap de financement s’avère difficile, ce qui impose une réflexion profonde quant à la viabilité et la soutenabilité de la dette publique.
Face à cette situation, selon l’IACE, des scénarios de sortie de crise devraient être élaborés; Les options sont:
- Négocier le report de remboursement de quelques échéances (bailleurs de fonds multilatéraux et principaux partenaires bilatéraux comme l’Allemagne et la France) ;
- Instituer un système de veille pour le suivi de la situation financière et de la trésorerie des grandes entreprises publiques (éviter les risques latents) ;
- Prévoir des scénarios pour faire face aux pressions : augmentation des recettes fiscales (régime forfaitaire, …) ;
- Entamer les grandes réformes principalement celle de la fonction publique, de la caisse de compensation et des entreprises publiques s’avèrent plus qu’essentielles et ce pour réduire les besoins de financement ;
- Eviter les scénarios de fuite en avant parce que les problèmes qui ne sont pas gérés convenablement aujourd’hui risquent d’être beaucoup plus coûteux et difficiles à résoudre plus tard et retarder les effets positifs de la reprise en 2021.
Il est important, sous ces angles, d’éviter au niveau de la gestion de la crise les manœuvres qui sont dépourvues des aspects normatifs et raisonnés. L’exploitation par certains politiques de la crise pour se faire une place au soleil et la propagande pour des « mesurettes » qui sont sans aucun impact sont des fléaux qui risquent d’aggraver les conséquences de la crise pour de longues années. Malheureusement, ce type d’attitude a déjà engendré des dégâts.
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