Société

Tunisie – Crise de Sfax : Le recours au ministre de l’intérieur signifie l’échec de la ministre de l’environnement  

Tunisie – Crise de Sfax : Le recours au ministre de l’intérieur signifie l’échec de la ministre de l’environnement  

La crise des ordures qui s’entassent dans les rues de Sfax perdure depuis, voilà, plus de 40 jours. Les autorités locales ont eu tout le temps pour réagir et trouver une solution à leur problème. Mais çà n’a été que perte de temps, puisqu’elles ont été incapables d’avancer d’un pouce dans cette affaire.

A peine le gouvernement formé, le président de la République, Kaïs Saïed a donné ses instructions pour donner à cette crise la priorité absolue. Mais, c’était, là aussi, peine perdue. Car il a du s’y reprendre par trois fois, en donnant à chaque fois des instructions pour faire cesser ce désastre qui étouffe la capitale du sud, et, à part une visite trop timide dans la ville, la ministre de l’environnement n’a rien pu faire, et a du repartir, non seulement en n’ayant pas réussi à débloquer la situation, mais en l’aggravant, dans la mesure où elle a plongé les riverains dans le désespoir le plus profond, en leur faisant comprendre qu’ils n’avaient rien à espérer d’elle et de son gouvernement.

C’est alors, et en désespoir de cause, que le président a été obligé de la zapper et de passer outre son incapacité, en s’adressant, hier, directement, au ministre de l’intérieur, lui intimant l’ordre de remédier à cette situation dans les meilleurs délais.

Et c’est, alors, que çà a bougé à Sfax, et que la solution a été choisie, et la décision prise et annoncée. Elle n’a, certes, pas plu aux habitant d’Agareb, puisqu’il s’agissait de rouvrir la décharge d’El Guenna, proche de chez eux. Mais il faut ce qu’il faut, et pour l’intérêt général, il n’y a pas d’intérêt personnel qui compte.

L’annonce de cette décision a été suivie par un mouvement de protestation de la part des habitants d’Agareb, que les forces de l’ordre sont, en ce moment même, en train de gérer avec inflexibilité.

Mais si la solution sécuritaire a fini par s’imposer, elle n’en demeure pas moins risquée, et si on en est là, c’est, certainement, à cause de l’incapacité de la ministre de l’environnement de gérer la crise à son niveau. Donc, elle devra, d’une façon ou d’une autre, assumer les répercussions du choix de la solution sécuritaire.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut