Le Forum Tunisien des Economiques et Sociales (FTDES) vient de publier une étude intitulée « Les changements climatiques en Tunisie : Réalités et pistes d’adaptation pour le secteur des services publics ».
Comme tous les pays du monde, la Tunisie est affectée par les impacts du changement climatique, irrégularité de précipitations, hausse des températures et répétition et rapprochement des phénomènes climatiques extrêmes qui sont tous des indicateurs qui exposent les écosystèmes et les populations dans toutes les régions tunisiennes à une grande vulnérabilité face à l’influence des variables climatiques, indique l’étude.
Les projections climatiques et les études de vulnérabilité au changement climatique réalisées en Tunisie démontrent avec certitude que le pays subi déjà et subirait encore pour longtemps les effets de ce phénomène, en particulier les impacts liés à l’augmentation des températures, à la baisse des précipitations et à l’augmentation du niveau de la mer, souligne-t-on.
L’étude a traité deux grands axes : les changements climatiques en Tunisie, projections et principaux impacts et répercussions des changements climatiques sur le secteur des services publics, problèmes et défis d’adaptation.
Au sujet du deuxième axe, le FTDES s’est concentré sur les secteurs de santé, l’agriculture, l’équipement et l’habitat, le secteur des énergies et la gestion des affaires locales et les municipalités.
Néanmoins, l’étude a révélé des données inquiétantes concernant en particulier, les projections et les impacts des changements climatiques. Elle assure que contrairement aux températures qui connaitront une élévation, les précipitations vont diminuer de 5 à 10% à l’horizon 2050 et pourront atteindre une baisse de 5 à 20% en 2100.
Les projections présagent une baisse moyenne des précipitations qui serait plus aigüe dans la partie centrale du pays et au niveau de la zone désertique (gouvernorat de Tataouine).
Les effets indirects du changement climatique, selon l’étude, sont aussi graves et causent déjà des bouleversements importants dans les différents secteurs socio-économiques.
Ces impacts sont liés essentiellement à la raréfaction des ressources en eau, en particulier souterraines sous l’effet de la sécheresse et de la surexploitation des nappes. La sécheresse qui se traduit par une baisse de la pluviométrie et des hivers de plus en plus doux et secs sur tout le pays, provoque une baisse progressive de la végétation et l’avancée du désert dans les régions limitrophes de l’étage bioclimatique Saharien (l’aride et le semi-aride).
La durabilité de toute activité économique et conditionnée par la disponibilité et la conservation des ressources naturelles qui sont l’eau et le sol, affirme le forum.
Ainsi, l’étude précise que pour répondre aux exigences économiques et de sécurité alimentaire, un effort supplémentaire devrait être fourni pour remédier à la perte de récoltes et à l’abandon de certaines cultures devenues non rentables à cause du changement climatique.
Avec une baisse des ressources en eaux conventionnelles estimée à environ 28% à l’horizon 2030 et une diminution des eaux de surface de 5% environ, les changements climatiques sont en train de frapper de plein fouet la sécurité alimentaire en réduisant considérablement la quantité d’eau à disposition des agriculteurs pour assurer une bonne conduite à leurs cultures et un approvisionnement stable des marchés en fruits et légumes, assure le FTDES.
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