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Tunisie – Hichem Mechichi : L’erreur fatale à ne pas commettre

Tunisie – Hichem Mechichi : L’erreur fatale à ne pas commettre

La Tunisie s’est réveillée, ce vendredi, sur les douloureux échos d’un drame qui est, malheureusement, devenu par trop habituel.

Un jeune médecin est décédé à la fleur de l’âge, élevé par sa mère veuve, à l’huile de coude. Elle qui a voulu donner à ses enfants le meilleur, a cru, un moment avoir réussi à les mettre sur la bonne voie, la voie de la réussite dans la vie… Elle ne savait pas, la pauvre, qu’elle les a mis, sur la voie du néant. Le néant qui représente, désormais, l’unique horizon qui apparait devant ceux qui osent rêver, dans ce pays !

Ce jeune homme, qui nourrissait de beaux espoirs, ignorant qu’il n’était plus permis de rêver dans ce coin de la terre, est décédé d’une façon aussi tragique que bête. Il serait, selon les premiers éléments de l’enquête, tombé dans le vide, en croyant prendre l’ascenseur d’un hôpital, pour voler au secours d’un patient.

Un ascenseur que tout le monde savait défectueux, mais qu’on permettait, tout de même, aux cadres médicaux et même aux malades d’emprunter, avec un mépris total des conditions de sécurité.

Le jeune homme est décédé et certains croient pouvoir s’en sortir de belle manière. Ils ont décidé de livrer à la hargne populaire, un bouc émissaire, en la personne d’un pauvre agent de maintenance exerçant au dit hôpital. Or, toute la pyramide décisionnelle dans ce qui était jadis le ministère de la Santé, était au courant du problème de cet ascenseur, comme de ceux de toutes les composantes de l’infrastructure hospitalière dans le pays.

Pour cet ascenseur, en particulier, le ministre en personne était au courant de ses multiples pannes et du non respect des moindres règles de sécurité en le laissant en activité.

Le ministre de la Santé a fait le constat de la situation plus que délabrée de l’infrastructure de cet hôpital, il y a à peine deux mois. Et il n’a pas bougé le petit doigt jusqu’à ce que çà ait abouti à la mort de ce jeune chirurgien. Il savait et il n’a rien fait. Il n’a même pas daigné nommer un directeur à cet établissement. Il croyait, peut-être que ses visites avaient, uniquement, un caractère de propagande ?

Maintenant qu’il y a eu mort d’homme et que le parquet a ouvert une procédure judiciaire pour meurtre par négligence, il faut que tous ceux qui se sont rendus responsable de ce drame, payent la facture. Il ne s’agit point de sacrifier un pauvre agent de maintenance. Toute la filière doit sauter.

Et si le chef du gouvernement, Hichem Mechichi ne prend pas l’initiative de se priver des services et de l’incommensurable compétence de son éminent savant de ministre de la Santé, il va, tout simplement, se rendre coupable de cautionner ce genre de drames et ce genre de laisser-aller ainsi que l’impunité qui suit. Ce qui va, inéluctablement, faire monter la filière des (ir)responsables, jusqu’à la Kasbah.

Pauvre Tunisie, qu’est-ce qu’elle va devoir endurer !

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