Société

Tunisie – Il vaudrait, peut-être, mieux changer les ministres défaillants que de continuer à les sermonner

Tunisie – Il vaudrait, peut-être, mieux changer les ministres défaillants que de continuer à les sermonner

Le président de la République n’en finit plus de convoquer ses ministres pour les sermonner, quoiqu’officiellement, les entretiens soient des entretiens de travail.

Et, dernièrement, ces « convocations » sont devenues trop fréquentes, au point qu’on est en droit de se demander ce qu’ils sont en train de faire, et pourquoi attendent-ils, toujours, de se faire remonter les bretelles pour se décider à faire leur travail.

Rien que sur ce mardi, Saïed a été dans l’obligation de convoquer sa ministre du commerce et celui de l’éducation. Il a fait part à la première de son mécontentement de la flambée incontrôlée des prix, et de la spéculation qui visent à affamer le peuple, et qui sont commanditées par certaines parties politiques, et au second, du scandale des manuels scolaires bourrés de fautes, ainsi que du retard accusé par la réforme du système scolaire.

Et ce n’étaient là, que deux simples exemples du tas d’insuffisances des membres du gouvernement Bouden. Sachant que cette dernière s’est arrangée de son statut de prête-nom, et ne prend, même, plus la peine de secouer ses troupes et de suivre leurs activités. Il se trouve, donc, que ces ministres se savent intouchables et protégés par Saïed qui refuse de leur demander des comptes.

Mais, maintenant, les choses devraient changer. Car, désormais, aux yeux de tout le monde, c’est Saïed qui assume l’entière et exclusive responsabilité de tout ce qui se passe au pays. Il ne s’agit, donc, plus de laisser faire et de se permettre de la complaisance à l’égard des ministres. Maintenant, c’est l’heure du travail, et celui qui ne peut ou ne veut pas le faire, devrait être éjecté.

Cette clémence de Carthage envers les ministres est d’autant plus grave qu’elle s’oppose à une intransigeance à la limite trop sévère envers les autres cadres des ministères et de l’administration, que le président n’hésite pas à limoger pour la moindre erreur.

Du coup, on devient de plus en plus en présence de premiers responsables incompétents ou insouciants, et des cadres de plus en plus démissionnaires, car ceux qui travaillent, commettent, forcément, des fautes, et ils sont, immédiatement, sanctionnés.

La Tunisie est, donc, en train de perdre sa force majeure, qui est celle de son administration qui arrivait à fonctionner en roue libre. Et il est temps pour Saïd de changer d’équipe, pour s’entourer de gens valables, capables de relever les défis de la période à venir !

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