S’il y a un ministre qui prend tout son temps et qui laisse venir, sans être le moins du monde pressé, c’est bien celui de l’Economie et des finances. Depuis sa prise de fonctions, en effet, ce ministre n’a pas cessé de surprendre son monde. Non pas par ses exploits et ses actions, mais plutôt, par son inaction et par son optimisme que personne n’a pu expliquer.
En effet, à chaque fois qu’il accorde un entretien à la presse, le ministre de l’Economie ne manque pas de surprendre, avec un optimisme déplacé vu la conjoncture et qui est, à la limite, perçu comme une insulte à l’intelligence des tunisiens. Les tunisiens qui sont en train de souffrir dans leur chair, de la crise, ainsi que tous les experts que compte la Tunisie et qui sont tous d’accord pour dire que la situation est plus que critique et que les solutions sont, pratiquement, épuisées. Pourtant, le ministre ne cesse de répéter que tout va bien, qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter et que tout va dans le meilleur des mondes.
Ceci sur le plan parlotte. Par contre, sur le plan action, le ministre n’est pas aussi prolifique. Ses actions sont quasiment inexistantes. C’est comme si l’économie du pays ne le concernait pas et ne faisait pas partie de ses centres d’intérêts. Le seul souci qui l’anime est de ramasser de l’argent et encore de l’argent, pour financer sa loi de finances qu’il est le seul à trouver fabuleuse.
Pour avoir cet argent, le ministre ne fait pas dans la difficulté. Il se rabat, comme beaucoup de ses prédécesseurs, sur la collecte facile. C’est-à-dire dans la poche du contribuable. L’idée de chercher à créer de la richesse ne lui a même pas effleuré l’esprit. A tel point qu’il a, comme on le lui a de tout temps reproché, négligé les PME, le seul levier dont il disposait pour, ne serait-ce qu’un semblant de relance.
Mais, non ! Au lieu d’aider ces entreprises, afin de repêcher l’emploi et la création des richesses, le ministre a tout fait pour les pomper jusqu’à l’os. Il les a laissées en proie aux services de recouvrement de tous bords. Résultat de cette drôle de stratégie de travail : le ministre a fini par tuer la poule aux œufs d’or. Il a conduit les PME à la faillite, il a fait mettre au chômage des centaines de gens. Il a conduit à la famine et la misère des centaines de familles. Surtout, il a privé l’Etat d’une importante, si ce n’est la plus importante, source de richesses. Puisque les PME en faillite ne payeront plus de fisc et ne renfloueront plus les caisses sociales.
Les dégâts qu’il a occasionnés ne s’arrêtent pas aux PME, puisqu’il est en passe de réduire en cendres l’agriculture du pays, en hésitant et balbutiant pour importer les produits de première nécessité, comme les engrais nitrés.
Maintenant que nous avons chanté… Dansons !
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