La Banque Centrale de Tunisie s’attend à une amélioration du taux de croissance du PIB au cours du premier trimestre 2024, bénéficiant notamment de la reprise progressive du dynamisme, enregistrée au niveau du secteur agricole après une contraction historique de 11% en 2023, qui a réduit l’activité annuelle et la croissance économique d’un point de pourcentage.
La banque a ajouté, dans un communiqué de son premier conseil d’administration sous la supervision du nouveau gouverneur, Fathi Zouhair Al-Nouri, que l’attente d’une amélioration du taux de croissance est également due au dynamisme enregistré, tant dans les exportations de matières premières que dans le secteur touristique, au cours des deux premiers mois de l’année 2024, ce qui permettrait de stimuler la croissance.
La Banque centrale a également renforcé, selon le communiqué du Conseil d’administration du 22 mars 2024, ses attentes en matière de croissance au cours des trois premiers mois de cette année, avec une augmentation des importations de matériaux de transformation par rapport à l’année précédente, et La Tunisie a réalisé un taux de croissance économique de l’ordre de 0,4 pour cent, sur l’ensemble de l’année 2023, selon l’Institut national de la statistique, tandis que la croissance au cours du premier trimestre 2023 a atteint 2,1 pour cent.
La Banque Centrale a expliqué, dans son analyse de l’évolution de la situation économique en Tunisie, que la balance des opérations courantes a connu une amélioration en février 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, le déficit courant étant ramené au niveau de 163. millions de dinars (soit -0,1% du PIB total) à la fin des deux premiers mois de 2024, contre 797 millions de dinars (soit -0,5% du PIB) l’année précédente.
Cette bonne performance s’explique notamment par la baisse du déficit commercial qui s’est élevé à 1,784 millions de dinars, contre 2,359 millions de dinars à fin février 2023. Toutefois, le Conseil a exprimé son inquiétude face au creusement du déficit énergétique. (1,823 millions de dinars à fin février 2024, contre 1,693 millions de dinars à fin février 2023 l’année précédente), principalement en raison de la dégradation des capacités de production et du retard important enregistré dans la mise en œuvre des projets liés à la transition énergétique et d’énergies renouvelables.
Le Conseil d’administration de la Banque centrale a soulignant que cette situation affecterait la bonne performance du secteur extérieur, à la lumière d’un contexte géopolitique tendu caractérisé par le retour des pressions sur les prix mondiaux de l’énergie.
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