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Tunisie – La popularité et le populisme de Kaïs Saïed tiendront-ils devant la crise économique ?

Tunisie – La popularité et le populisme de Kaïs Saïed tiendront-ils devant la crise économique ?

Le président de la République, Kaïs Saïed, y va à fond. Il est en train de défoncer toutes les portes se dressant entre lui et la réalisation de son projet. Kaïs Saïed est réconforté dans cette attitude par le soutien populaire dont il jouit, et par sa légitimité électorale.

Kaïs Saïed et son entourage estiment qu’ils peuvent braver tout le monde, à l’intérieur du pays, à commencer par les formations politiques toutes hostiles à ses projets, comme à l’étranger, et passer outre les avertissements et les réprimandes, pour mettre en œuvre son projet, forts qu’ils sont par le soutien populaire dont il jouit.

Or, le projet dont Kaïs Saïed a entamé la mise en place n’a, pour le moment, du moins, rien à voir avec celui qu’il a promis à ses partisans. Il n’a, en effet, rien fait pour ouvrir les grands dossiers des islamistes. Il n’a rien fait pour demander des comptes à ceux qui ont volé l’Etat et les citoyens. Il n’a pas entamé une vraie lutte cotre la corruption, et, surtout, il n’a, toujours, rien entrepris dans le sens de soulager le tunisien et d’améliorer son quotidien qui vire de plus en plus vers le cauchemar.

Ceci sans oublier, bien évidemment, la situation économique plus que précaire du pays, et la crise sociale qui s’en est suivie. Les gens en sont arrivés à craindre pour les salaires et les pensions, alors que tout ce qui a été entrepris pour lutter contre la cherté de la vie n’a, jusqu’à présent, fait que les faire flamber encore plus.

Donc, la question qu’on est en droit de poser, à ce niveau, c’est celle de savoir si la popularité et le populisme de Kaïs Saïed vont pouvoir tenir longtemps devant la crise économique et sociale, ou si le peuple va finir par perdre patience ?

Car le vrai risque est là : Le peuple qui a applaudi à l’initiative de Kaïs Saïed, un certain  juillet, n’attendait pas la révision de la constitution, ni le changement du système politique. Ses tracas quotidiens se limitent à la cherté du couffin, à l’insécurité, au délabrement des services de santé… Bref, à tout ce qui touche son quotidien et son confort qu’il a perdu, depuis 2011. Et s’il va se trouver dans une situation économique et sociale encore plus désastreuse, alors qu’ailleurs, on s’occupe au changement du régime et à la modification de la constitution, çà risque de le « contrarier ».

Surtout quand il s’aperçoit, qu’en haut lieu, on est, tellement, absorbé par les projets de changement du système politique et de la constitution, et par le choix d’un gouvernement qui n’arrive, toujours, pas, et qu’en contrepartie on n’accorde aucune espèce d’intérêt à ses préoccupations, surtout quand le président de la République affiche une indifférence totale par rapport au volet économique dans le pays, çà risque d’éroder, vite fait, sa patience et son enthousiasme !

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