Dans un communiqué rendu public ce samedi 12 février 2022, l’Association des Magistrats Tunisiens-AMT a indiqué que le Conseil Supérieur de la Magistrature-CSM est à la base une institution constitutionnelle indépendante assurant le bon fonctionnement de la justice et le principe de la séparation des pouvoirs.
Estimant que sa dissolution constitue une ingérence directe au pouvoir judiciaire et une abolition des garanties et des mécanismes d’indépendance judiciaire stipulés dans la Constitution et aux normes internationales.
Sur cette base, l’AMT a demandé le Conseil à poursuivre ses travaux.
Elle a également appelé le Président de la République, Kais Saied à revenir sur la décision de dissoudre le CSM et à ordonner le ministre de l’Intérieur à lever immédiatement les forces sécuritaires encerclant le siège du Conseil et à le tenir entièrement responsable de la préservation de ses biens, notamment les dossiers des magistrats et tous les enregistrements et les supports électroniques.
De même, elle a annoncé la création d’une cellule de crise pour se concerter sur la gestion de la prochaine phase, coordonner les actions avec les membres de l’organe administratif de l’association et traquer tous ceux qui menacent et intimident les juges.
En outre, l’AMT a appelé tous les juges à se mobiliser en coordination avec la Cellule de crise et à s’engager à lutter contre tout atteint au pouvoir judiciaire et militer pour son indépendance et sa non-soumission au pouvoir exécutif.
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