Un bateau va accoster, dans quelques jours, voire, quelques heures au port de Menzel Bourguiba. Un bateau pas comme les autres, puisqu’il incarne la honte de la Tunisie. La honte de ses dirigeants, la honte de son peuple, la honte de sa révolution.
Un bateau ramenant des tonnes d’engrais d’ammonitrates, pour dépanner les agriculteurs et permettre de sauver la saison céréalière, essentiellement.
Ce bateau incarne la honte, essentiellement, de la classe dirigeante, qui se trouve limitée à importer ce produit, dont la Tunisie était, il y a quelques années, le plus grand exportateur.
Cette classe dirigeante incapable de faire face à quelques poignées de voyous qui bloquent, voilà des années, la production de ce qui était le plus grand site minier producteur de phosphates. Ces dirigeants qui laissent ces voyous, non seulement, faire perdre à l’Etat des milliards de recettes, ais lui occasionnent, de surcroit, des milliards en devises de frais d’importation de ces produits.
Et c’est pareil pour le pétrole. Puisque le pays a vu sa balance énergétique sombre dans le négatif, après que d’autres énergumènes aient décidé de bloquer les sites de production pétrolière.
Tout ceci pour dire, qu’avant les discours tonitruants, les promesses, les menaces et autres théories inédites et aux résultats plus qu’hasardeux, les dirigeants devraient commencer par le commencement : Redonner à l’Etat sa notoriété, faire imposer le respect de ses lois, pour exploiter ses propres ressources, avant d’aller mendier à droite et à gauche, jusqu’à finir par mettre la dignité du tunisien dans la boue !
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