Lors de l’entretien qui l’a réuni, hier après-midi, vendredi 21 février 2025, au Palais de Carthage, avec M. Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, le président de la République, Kais Saied, a pris connaissance des résultats de la participation de la Tunisie aux travaux de la 38ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’est tenue les 15 et 16 février à Addis-Abeba, et les résultats des entretiens bilatéraux qui ont eu lieu en marge de ses travaux.
Le Chef de l’Etat a réitéré la fierté de la Tunisie de son appartenance africaine, soulignant dans ce contexte la nécessité pour les recommandations issues de ce sommet de trouver leur chemin vers la mise en œuvre, car les sommets et conférences internationales ne sont pas une fin en soi, mais doivent être accompagnés de décisions qui trouvent leur chemin vers la réalité et la mise en œuvre dans les plus brefs délais.
Le Président de la République a également souligné dans ce contexte que le continent africain et ses peuples souffrent encore du fléau des guerres et du pillage de ses richesses, après que le rêve qui hantait les pères fondateurs lors de la création de l’Organisation de l’unité africaine était que l’Afrique soit aux Africains. Le nom a changé, mais l’espace nommé est resté inchangé dans de nombreuses régions.
Le Président de la République a également donné des instructions pour travailler davantage avec de nombreux pays africains dans le domaine économique, car il existe de nombreux pays qui ont des relations distinguées avec la Tunisie en raison de nombreux facteurs, dont le moindre n’est pas le rapprochement qui s’est produit avec un certain nombre d’entre eux en termes d’universités tunisiennes ouvrant leurs portes aux étudiants africains, surtout depuis le début des années soixante du siècle dernier, ce qui facilite davantage de coopération avec les pays auxquels ils appartiennent, en plus de nombreux autres pays.
Sur un autre plan, le président de l’État a souligné la nécessité de diversifier les partenariats, car il existe de nombreux pays avec lesquels les relations se dirigent vers un développement plus poussé, comme les pays asiatiques et les pays d’Amérique du Sud. Ce qui est important c’est l’indépendance de la décision tunisienne et l’intérêt de la Tunisie, et de hisser le drapeau tunisien et d’en être fier partout.
Le Président de la République a rappelé que la Tunisie, notamment à la lumière des mutations rapides que connaît le monde aujourd’hui, est ferme dans ses positions, notamment en se tenant aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer son plein droit légitime à établir son Etat indépendant en Palestine, toute la Palestine, avec Jérusalem pour capitale.
Le chef de l’Etat a, d’autre part, abordé la question de la récupération des fonds volés à l’étranger, qui sont les fonds du peuple tunisien, et a recommandé de redoubler les contacts diplomatiques et les efforts pour soulever cette question dans les différentes instances internationales et régionales, notamment devant l’Assemblée générale des Nations Unies, car les procédures judiciaires suivies depuis 2011, en plus de nombreuses autres expériences, ont prouvé leurs limites. La première chose à faire est de se coordonner avec un certain nombre d’autres pays afin de récupérer ces fonds pour ne pas rester à attendre sans fin des promesses et des déclarations d’intention qui n’aboutiront à aucun résultat.
Le chef de l’Etat a également appelé à intensifier davantage les efforts au niveau extérieur pour apporter davantage de soins aux Tunisiens à l’étranger, accélérer la fourniture des services à leur égard et se préparer dès maintenant à faciliter leur retour pour passer leurs vacances auprès de leurs familles et proches dans notre cher pays.
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