Le secteur du tourisme bat de l’aile, depuis, voilà dix ans, à cause de crises successives, allant de la révolution à la pandémie du covid. Des crises qui ont eu raison de bon nombre d’unités hôtelières, qui n’ont pas eu les ressources pour tenir, et qui ont fini par déclarer forfait.
D’autres unités, par contre, ont réussi, tant bien que mal, à garder la tête hors de l’eau, en opérant des baisses drastiques de prix et des coups de promotion, de façon à ce qu’elles ont pu maintenir une activité à minima.
Mais, maintenant que le secteur est sur le point de redémarrer, d’autres problèmes ont, entre temps, surgi, et qui risquent d’entraver l’activité des unités hôtelières.
Il s’agit de problèmes indépendants des hôtels et des hôteliers, mais qui n’en lèsent pas moins leurs activités.
Le touriste, quand il débarque dans une ville sensée être touristique, par excellence, comme prétendent l’être Hammamet, Sousse, Monastir, Mahdia…, est, dès les premiers pas dans ces villes confronté à des scènes surréalistes. Les accès de ces villes ont, en effet, connu, depuis 2011, un délabrement total, et ont été squattés par tous types de commerces qui n’ont rien d’attrayant ni d’esthétique, comme les étals de friperies, les marchands de carburant de contrebande, les gargotes dégoulinantes, et, parfois même, des décharges d’ordures. De quoi dégoûter les plus téméraires des touristes d’aller de l’avant et de rejoindre les hôtels.
Avant 2011, en effet, tout un programme a été mis en place, pour établir des circuits touristiques, avec des allées arborées et fleuries, avec de charmantes boutiques attrayantes, le tout dans un état de propreté irréprochable.
Car il faudrait savoir que le touriste n’entend pas se confiner dans un hôtel, durant tout son séjour, il veut sortir, faire du shopping, ou, simplement, des balades à pieds ou à vélo, et les paysages qui s’offrent à lui, de nos jours ne l’encouragent pas à le faire, et il ne risque pas de revenir de sitôt, ni de recommander la destination à autrui.
Les villes à vocation touristique devraient faire plus d’efforts pour mettre à niveau les accès et baliser un circuit plaisant pour les hôtes de la Tunisie. Il s’agit, là, d’une partie importante de la qualité du service rendu au touriste, qu’il ne faudrait, surtout pas négliger.
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