La valeur de la dette due par l’Etat auprès des 3700 boulangeries classées tunisiennes, s’élève à pas moins de 300 millions de dinars en termes d’écarts de prix, selon une source bien informée.
Pour sa part, le président par intérim de la Chambre Nationale des Boulangeries, Yahya Moussa, a expliqué que les dettes de l’État en matière de boulangerie, estimées à des dizaines de milliards, n’ont rien à voir avec les fonds de soutien, soulignant qu’elles sont principalement liées à la différence de prix des matériaux impliqués dans la production en échange du maintien du prix spécifié pour le pain.
Moussa a indiqué que l’Etat n’a pas payé ses dettes envers les boulangeries pour le quinzième mois consécutif, soit toute l’année 2023 et les trois premiers mois de l’année en cours.
Il a déclaré que le fait de ne pas accorder aux propriétaires de boulangeries l’accès à leurs fonds dus par l’État a eu un impact significatif sur le fonctionnement des boulangeries, leur activité et le paiement de leurs dépenses, ce qui a amené un certain nombre de propriétaires de boulangeries à faire face à des poursuites judiciaires en raison de l’émission de chèques sans solde.
Moussa a ajouté que la majorité des propriétaires de boulangeries n’ont pas été en mesure de préparer leurs ateliers pour accueillir le mois de Ramadan, car ils n’ont pas reçu leur cotisation, ce qui a eu un impact négatif sur leurs conditions familiales.
Il a confirmé qu’il n’y avait jusqu’à présent aucun signe significatif de paiement des cotisations, soulignant que les responsables de la Chambre n’étaient plus en mesure de supporter la nouvelle détérioration de la situation des conditions financières. Ce qui a créé une grande inquiétude parmi les propriétaires de boulangeries de diverses régions.
Il a mis en garde contre la possibilité que les propriétaires de boulangeries deviennent incontrôlables, surtout à la lumière de la tendance aux mouvements de population dans certaines régions.
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