Le député du bloc Tahya Tounes, Mehdi Ben Gharbia a tenu, ce mercredi, au début de son intervention à la séance plénière de l’ARP, à saluer le travail formidable mené par tous ceux qui ont contribué à lutter contre le Covid et qui ont fait de la Tunisie un exemple, au niveau mondial.
Ben Gharbia a appelé à se préoccuper, dès maintenant de l’après-Corona, surtout sur le plan économique, puisque le pays va connaitre, a-t-il précisé une récession entre 5 et 6 points. Ce qui va se traduire par la faillite de plusieurs entreprises et l’apparition de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux chômeurs. Cette situation sera aggravée par la crise mondiale et la situation économique critique préexistante à l’épidémie. Ce qui fera de l’année 2020 une période très difficile.
Après la guerre contre le Corna, c’est maintenant au tour d’un combat plus important qui sera celui de la reprise, requérant d’autres sacrifices et une vraie union nationale. Il va falloir, a-t-il ajouté, entamer les grandes réformes pour pallier à la situation de crise et de récession.
Tout cela a-t-il précisé, exige une scène et un discours politique sages. Ce qui n’est pas le cas, en ce moment, a-t-il fait remarquer. Il a déploré que la scène politique soit dominée par des discussions idéologiques et des bagarres politiques, et qu’aucun débat n’ait été consacré aux vrais problèmes du pays. Au contraire, a-t-il ajouté, on assiste en Tunisie à une guerre opposant tout le monde à tout le monde. Cela touche, même la coalition au pouvoir, se demandant si cette coalition est de taille pour relever les défis à venir. Il a dit que c’était aberrant qu’au sein de la coalition, certaines parties s’allient à des composantes de l’opposition pour s’attaquer à leurs alliés, comme il est aberrant que des alliés au sein de la même coalition se disputent, s’insultent et s’accusent de tous les torts.
Il a, aussi assuré qu’il faut combattre la corruption, mais de façon sérieuse et réelle et ne pas utiliser ce prétexte pour marquer des points face aux adversaires.
La période à venir sera très difficile a-t-il prévenu, surtout sur le plan social, et cette situation requière un gouvernement et une classe politique forts et unis. Il a assuré que de cette manière, aucune figure politique ne doit croire qu’elle s’en sortira et le toit tombera sur la tête de tout le monde.
Par ailleurs il a abordé la question du système politique, qui souffre de l’ambiance politique délétère. Il a estimé qu’il est possible de le réexaminer, mais pas de la façon dont c’est abordé, avec autant de violence et d’agressivité. Il a ajouté qu’il est nécessaire d’instaurer une trêve politique entre tous les belligérants, surtout, entre les trois présidences, pour pouvoir sauver le pays.
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