Société

Tunisie – Ministre de la santé : Ou comment se dérober de ses responsabilités et les faire endosser aux enfants

Tunisie – Ministre de la santé : Ou comment se dérober de ses responsabilités et les faire endosser aux enfants

La rentrée scolaire aura été, cette année, une véritable honte, pour les responsables. A part les couacs incalculables qui ont grevé cette rentrée et qui sont, inéluctablement, imputables à la mauvaise gestion et au manque de réactivité du ministre de l’éducation, son venus, d’ajouter à cette honte, de trop nombreux « accidents » sanitaires, qui ont grevé et, parfois, endeuillé cette rentrée, décidément, pas comme les autres !

On a, en effet, eu droit à de nombreux épisodes d’intoxication alimentaires collectives parmi les élèves, et, même, au décès subit d’une fillette de dix ans, au sein de l’école. Des faits, jadis, exceptionnels, mais qui ont, de nos jours, de plus en plus tendance à s’incruster dans notre quotidien. Et ce qui est, particulièrement, grave, c’est que la plupart des épisodes d’intoxications alimentaires sont survenus chez des élèves qui ont mangé au sein de leur école, ou dans les buvettes de ces mêmes établissements. Ce qui dénote d’un manque cruel de contrôle de la qualité des aliments servis dans ces buvettes et dans les réfectoires des établissements scolaires.

Et le plus drôle, dans tout çà, c’est quand, au lieu de reconnaitre que ses services régionaux d’hygiène et de médecine scolaire sont défaillants et n’ont pas fait leur travail, le ministre chargé de la santé n’a rien trouvé de mieux que de demander aux élèves et à leurs parents, de ne plus manger que chez les commerçants qui respectent les règles d’hygiène. C’est comme si les élèves en bas âge, et quand ils ont faim, vont pouvoir repérer les commerçants qui respectent les règles d’hygiène des autres.

Le ministre en charge de la santé semble avoir oublié que les contrôles de tous les commerces qui vendent des aliments, doivent être soumis à des contrôles stricts des conditions d’hygiène, notamment, et surtout, ceux qui sont destinés aux écoliers et lycéens, et que c’est, donc, de son devoir de veiller au bon respect des ces conditions, au lieu de demander à des mômes, de faire attention à ce qu’ils ingurgitent. Comme il est de son devoir, et de celui de ses équipes de médecine scolaire, d’examiner tous les élèves, en vue, entre autres, de détecter de probables maladies ou malformations qui pourraient conduire à des morts subites. Comme il est de  son devoir de faire bénéficier tous les élèves et le personnel de l’école où il y a eu le décès de la fillette, d’un suivi psychologique adéquat, assuré par l’armada de psychologues dont il dispose dans son effectif !

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