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Tunisie – Mohamed Abbou s’est-il irrémédiablement grillé à cause d’Anouar Maârouf ?

Tunisie – Mohamed Abbou s’est-il irrémédiablement grillé à cause d’Anouar Maârouf ?

Le président de la République Kaïs Saïed s’est entretenu, ce mercredi, avec le ministre des domaines de l’Etat, Ghazi Chaouachi.

L’entretien a tourné autour de la préservation des domaines et biens de l’Etat, et de la lutte contre tous ceux qui seraient tentés de s’en emparer.

A ce propos, le président de la République a fait part, au ministre, de son mécontentement, par rapport au dossier de la voiture de fonction qui a été impliquée dans un accident de la route, en allusion à la fameuse Audi Q5, qui a été accidentée alors que la fille d’Anouar Maârouf la conduisait. Saïed a condamné le fait que cet accident qui avait fait l’objet d’un procès verbal de la part de la police, ait été négligé, et n’a été transmis à la justice qu’après que ledit procès ait été modifié.

Par ailleurs, Saïed a condamné le fait que ce dossier, même falsifié comme il l’a été, a disparu, comme par enchantement, des couloirs du tribunal de première instance de Tunis.

Saïed a, à ce propos, assuré à Ghazi Chaouachi, qu’il exige l’application de la loi à l’encontre de quiconque qui ose toucher aux biens de l’Etat, quel qu’il soit, et quel que soit son statut et son poste à l’intérieur du gouvernement, ou en dehors.

Si une partie de ces remarques faites par Kaïs Saïed s’adresse à l’appareil judiciaire qui semble être acquis à la cause d’une certaine partie politique, il n’en demeure pas moins, qu’une grande partie des remontrances du président s’adressent au ministre de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou. Puisque c’est lui qui représente la partie qui a négligé le traitement du dossier, dans un premier temps, avant de le transmettre à la justice après qu’il ait été « modifié ».

D’ailleurs, le fait, même, que Kaïs Saïed discute de ce dossier avec Ghazi Chaouachi, et non point avec le ministre concerné par la gestion du dossier, laisse comprendre que le président est très mécontent de Mohamed Abbou, au point qu’il a préféré débattre du sujet avec le ministre des domaines de l’Etat, comme pour le mettre devant ses responsabilités, en tant que responsable de la préservation des biens de l’Etat, et qu’il a intérêt à ne pas se ranger du côté de son collègue et dirigeant de son parti.

Finalement, il semblerait bien que Mohamed Abbou s’est irrémédiablement, grillé, et a hypothéqué sa carrière et sa réputation de défenseur de l’intégrité et de justicier contre la corruption, à cause de ce dossier où il aurait tenté d’amortir le coup pour son collègue, Anouar Maârouf…

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