Il y a quelques semaines, on croyait, pourtant que le salut était imminent, puisque les officiels parlaient d’un terrain d’entente trouvée entre la Tunisie et le FMI. Or, depuis, il n’y a rien eu, et aucune avancée n’a été notée. C’est que ça a l’air de bloquer sérieusement entre la Tunisie et les bailleurs de fonds.
Selon plusieurs experts qui se sont confiés à TunisieNumerique, ce qui bloque c’est, en premier lieu, le fait que ces bailleurs de fonds n’ont rien compris à la situation socio-politique de la Tunisie et s’étonnent qu’elle n’ait pas encore lancé les réformes sur les quelles il y a eu accord. Et ils n’arrivent pas, ou ne veulent pas, comprendre ce qu’attend la Tunisie pour lancer ces réformes.
En fait, et pour être court, le FMI attend des réalisations, et non point des promesses, sur deux points essentiels. Une levée progressive de la compensation sur les carburants, et un gel des salaires.
Or, concernant le premier point, les majorations mensuelles des tarifs des carburants ont été stoppés, depuis avant le référendum, pour des raisons qu’on devine aisément, d’ordre politique.
Et concernant le gel des salaires, le gouvernement qui a enregistré un taux d’inflation dépassant les 8%, se trouve dans une obligation de négocier avec les partenaires sociaux, des majorations salariales qui devraient atteindre, au moins 6%, pour ne pas laminer définitivement le pouvoir d’achat du tunisien.
Et l’attitude tunisienne sur ces deux points n’est certainement pas pour plaire aux bailleurs de fonds qui commencent à montrer des signes d’impatience.
Entretemps, on se retrouve avec un trou dans le budget qui cumule à 13 milliards de DT. Et devant la fermeture obstinée des vannes des bailleurs de fonds, on voit mal comment la Tunisie va pouvoir s’en sortir !
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