Le parquet près le tribunal de première instance de Tunis, chargé d’instruire le dossier des biens confisqués, a délivré une réquisition à la division centrale des crimes financiers ramifiés de la garde nationale à El Aouina pour mener les recherches nécessaires sur l’affaire.
Les recherches autorisées par le Ministère Public près le Tribunal de Première Instance de Tunis portent sur les malversations survenues dans la gestion de la société « Al Karama Holding », ainsi que les malversations dans la gestion des biens et des sociétés, confisqués, comme les biens immobiliers et autres de diverses natures, ainsi que les malversations survenues lors des opérations de revente.
Le président Kais Saied s’était hier, exprimé, lors de sa rencontre avec la ministre de la Justice Leila Jaffel, au Palais de Carthage, sur l’ampleur de la corruption au sein d’Al Karama Holding Corporation.
Il a déclaré : “En décembre 2010, le peuple tunisien a réclamé le travail, la liberté et la dignité nationale. Après cela, un certain nombre d’institutions, de ministères et d’autres corps ont été créés pour gaspiller les avoirs du peuple. Parmi ces institutions, celle qu’on appelait « Al Karama » (dignité), qui saisissait les biens confisqués, qui s’emparait de l’esprit de dignité et piétinait la dignité.
Il a ajouté qu’il faut que le peuple tunisien connaisse l’étendue de la corruption dans cette institution. Il a précisé que l’une des personnes qui était à sa tête, et pour accéder à la prétendue dignité disposait de cinq voitures de service, en plus des bons de carburant qui y sont liées, au total, une quantité de 1.500 litres par mois. Et l’un des magistrats contractuels qui a été nommé dans cette institution percevait un salaire de 462 mille dinars par an… et celui qui dirigeait le Holding Al-Karama recevait 155.910 dinars par an, et les salaires d’une façon générale ne descendaient pas au dessous de 100 000 dinars… tout cet argent était dépensé pour « atteindre la dignité ».
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