Société

Tunisie – Ouverture d’une nouvelle décharge à Sfax : Amer aveu d’échec de la ministre de l’environnement

Tunisie – Ouverture d’une nouvelle décharge à Sfax : Amer aveu d’échec de la ministre de l’environnement

Tout çà pour çà ? Serions-nous tentés de dire, à propos de l’aboutissement de l’énorme crise environnementale, sociale et sanitaire qui a étouffé la région de Sfax, durant plus de deux mois.

En effet, après avoir noyé les sfaxiens dans les tas d’ordures… Après avoir tenté de rouvrir par la force l’ancienne décharge d’El Guenna à Agareb… Après qu’il y ait eu mort d’homme dans ces affrontements… Après s’être rabattu sur la décharge de la route du port… Après avoir créé, à l’occasion, une grosse crise environnementale et failli bloquer les activités portuaires de Sfax… Après toutes ces péripéties, nous voilà revenus au point de départ, avec l’ouverture d’une nouvelle décharge archaïque, serions-nous tentés de dire, puisque notre illustrissime ministre de l’environnement prétendait passer au palier supérieur et se mettre à un traitement plus moderne et plus fructueux des ordures ménagères, à savoir, le système de tri sélectif des déchets à la source, et un recyclage et une optimisation maximale de ces déchets. Or, après tous ces tracs, nous voilà repartis pour une vingtaine d’années, d’enfouissement des ordures, avec cette bonne vieille méthode si chère à nos aïeuls, et, désormais abandonnée partout dans le monde.

Un amer constat d’échec de la ministre de l’environnement, incapable d’avancer, ne serait-ce que, dans la mise en œuvre d’un agenda qu’elle n’aura, même pas eu à mettre en place, puisqu’elle l’a trouvée prêt à l’emploi. Et malgré çà, elle a été dans l’incapacité de le faire passer. Un dur échec, aussi, à tout le gouvernement, qui semble vouloir se cantonner dans un rôle de gouvernement pompier, qui continuera à courir derrière les sinistres en essayant de les maîtriser autant que possible.

Espérons, au moins, que cette solution de débrouillage trouvée in extrémis, pourra, au moins, lui donner un certain répit qu’elle saura mettre à profit pour engager le vrai travail de réforme pour lequel elle a été engagée !

Il ne s’agit, en effet, pas de s’endormir sur ses lauriers, mais de passer, immédiatement, à la mise en place du nouveau système de traitement des ordures, de façon à pouvoir le faire passer à froid, et pas dans l’urgence, et oublier, ne serait-ce que pour une fois, la mauvaise habitude de ne travailler sue sous la tension des fins de délais.

Et il faudrait, aussi, que notre ministre se souvienne que ce qui s’est passé à Sfax n’est qu’un avant-goût de ce qui risque de se répéter partout dans le pays, à commencer par la région du grand Tunis. C’est dire l’urgence de trouver des solutions à plus long terme, et dans les meilleurs délais !

 

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