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Tunisie – Polémique autour du feuilleton « Bara2a » : Le ministère de la Femme appelle la HAICA à « exercer ses pouvoirs »

Tunisie – Polémique autour du feuilleton « Bara2a » : Le ministère de la Femme appelle la HAICA à « exercer ses pouvoirs »

Dans un communiqué rendu public sur sa page ce lundi 11 avril 2022, le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées a demandé à la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle d’exercer ses pouvoirs pour faire respecter les normes de classement des productions dramatiques et déterminer les tranches d’âge concernées par leur visionnage et les moments appropriés pour leur diffusion, afin de réaliser l’intérêt supérieur de l’enfant, rappelant à cet égard le rôle central de la famille dans la protection de ses enfants, en référence à la diffusion du feuilleton “Bara2a” sur Elhiwar Ettounsi TV, qui pose la question du “mariage coutumier” en Tunisie.

Soulignant que le « mariage coutumier » est un mariage contraire aux modalités légales et un crime puni par la loi d’une peine de prison conformément à l’article 18 du Code du Statut Personnel et à la loi n° 3 de 1957 réglementant l’état civil.

Ajoutant que l’article 53 du Code Pénal relatif aux circonstances atténuantes n’est pas applicable sur le délit susvisé.

Le ministère a également exprimé son rejet de tous les “aspects de normalisation avec toutes les formes de violence à l’égard des femmes”, appelant tous les acteurs, principalement les institutions médiatiques et les gens de l’art et de la culture, à soutenir l’établissement d’un engagement sociétal global pour mettre en œuvre les exigences de la loi 58 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Le ministère de la Femme a également souligné l’engagement de l’Etat tunisien à “protéger les droits acquis des femmes” et à œuvrer pour “les soutenir et les développer et prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer les violences faites aux femmes”.

Dans son communiqué, le ministère a également rappelé que “la liberté d’opinion, de pensée, d’expression, des médias et de publication est garantie, et suivant la Constitution, la censure de ces libertés ne peut avoir lieu.

Indiquant que la production dramatique, comme toutes les autres productions expressives, styles et formes artistiques et intellectuelles, est un outil essentiel pour exercer ces libertés, dans le cadre de la loi et en acceptant la diversité des opinions.

« L’une des principales fonctions de toute œuvre artistique est de briser le mur du silence qui peut entourer le non-dit dans des contextes sociétaux, et de traiter avec audace et courage lorsqu’il s’agit de soulever des questions brûlantes et de les aborder de manière critique », peut-on lire.

La Tunisie , qui est un phare de liberté et de victoire pour les droits des femmes et les valeurs d’égalité et d’égalité des chances pour les deux sexes. Elle a toujours été fière de sa publication depuis 1956 du Code du statut personnel, via lequel la Tunisie a réalisé une grande révolution”, a-t-il précisé

“Une transformation civilisée qualitative et un gain sociétal distinct dans la reconstruction symbolique du statut de la femme et de son rôle dans la famille et la société, abolissant la polygamie et rendant le divorce entre les mains du tribunal (..), ainsi que le mariage en exigeant le consentement des époux, et a également aboli la coercition de la fille par le tuteur, fait face au mariage précoce en fixant l’âge minimum du mariage, et criminalisé le mariage en dehors du cadre légal (coutumier ). Le devoir d’obéissance conjugale a été aboli. C’est l’un des acquis pionniers garantis par la loi, et l’État tunisien tient à l’enraciner davantage, à le soutenir et à l’enrichir », a-t-il poursuivi.

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