La présidence du gouvernement a annoncé, ce jeudi, que le chef du gouvernement a décidé d’opérer un mini mouvement dans le corps des gouverneurs, en limogeant celui de Gafsa et en le remplaçant pas celui de Kebili.
Cette manœuvre qui parait, somme toute, normale et anodine, ne saurait ne pas susciter quelques remarques.
Car, aux dernières nouvelles, il semblerait qu’à La Kasbah, on soit mécontent des états de services du gouverneur de Gafsa, notamment en rapport avec les mouvements sociaux qui se font de plus en plus fréquents et qui bloquent le bassin minier.
Dans ce cas, il est bien facile de faire sauter un fusible, en la personne du gouverneur, alors que tout l’Etat n’arrive pas à se sortir du bourbier du bassin minier, depuis que certains hommes soi-disant politiques, ont voulu surfer sur les revendications des jeunes de la région et à en faire leur cheval de bataille. Le gouvernement peine, en effet, depuis voilà neuf ans, à imposer sa notoriété dans cette zone devenue, apparemment, territoire rebelle ou carrément autonome ne reconnaissant pas le pouvoir central. Il peine aussi à faire redémarrer la production minière bien qu’elle représente une des principales sources de devises pour le pays. Donc, sérieusement, le fait de limoger le gouverneur ne saurait certainement pas résoudre le problème…
Mais on ne sait jamais ! Peut-être que celui qui va le remplacer sera plus efficace et plus intransigeant. Ce qui parait de prime abord assez difficile, vu qu’on ne pourrait pas dire que le nouveau gouverneur, qui était jusqu’à maintenant à Kebili, soit une référence en efficacité et en matière de prises de positions courageuses.
En effet, son dernier fait d’armes à retenir est celui d’avoir été incapable de gérer le foyer épidémique d’El Golaâ, près de Douz qui ne cesse de compter ses malades, jusqu’à ce jour. Le meilleur c’est que tout le monde connait l’origine de ces trop nombreux cas, qui réside dans le fait que trois malades refusent de se soumettre aux mesures de confinement et défient les autorités régionales, donc le gouverneur, qui n’a rien pu faire pour les déloger de leur village et les faire admettre dans un centre de confinement obligatoire. Il n’a rien pu faire à cause, parait-il, de situations sociales et familiales particulières pour certains d’entre eux.
Ce qui laisse entrevoir la façon énergique dont il va pouvoir gérer le problème du bassin minier.
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