Certains habitants du gouvernorat de Gabès, à l’invitation du mouvement “Stop Pollution”, ont organisé, ce vendredi, une manifestation devant le siège du gouvernorat.
L’activiste Khaireddine Debaya a annoncé, dans une déclaration à la presse, qu’il existe un état de tension et de colère parmi les habitants qui exigent la mise en œuvre de la décision gouvernementale de 2017 de démanteler les unités polluantes du complexe chimique de Gabès, ainsi que l’abandon du projet de création d’une unité de production d’ammoniac.
En effet, plusieurs pages et sites des réseaux sociaux ont orchestré, ces derniers jours, cette campagne rejetant le renflouage de GCT, et la mise en place d’autres projets industriels, comme ceux de l’ammoniac et de l’hydrogène vert, prétextant que ces industries vont polluer leur air et spolier leur nappe phréatique, et appelant à la manifestation de ce vendredi.
Ce qui ne manque pas de susciter des questionnements sur les parties qui sont derrière ces mouvements qui n’ont pas grand sens, dans la mesure où de nombreux habitants de la région sont salariés dans ces unités. Ce qui sonne en faux avec un fermier lambda qui se plaint des restrictions de l’eau d’arrosage, soi-disant à cause de ces usines.
Et plus, le timing de cette manifestation laisse planer certaines questions, puisqu’elle coïncide avec l’annonce du début de renflouage des unités du GCT, ainsi que la reprise de la production et du transport des phosphates à des niveaux encourageants, et elle risque de gâcher la fête en suscitant des mouvements de protestation qui pourraient arrêter cet élan.
D’ailleurs, ce genre de manifestation est, immédiatement, et allégrement, repris par certaines organisations internationales. Et ça ne date pas d’aujourd’hui, mais plus précisément, depuis 2021. C’est, donc, peut-être pour ça que les slogans levés par les manifestant sont souvent rédigés en langue étrangère.
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