La ministre de l’environnement du gouvernement Bouden, Leila Chikhaoui, a effectué, ce mercredi, sa première visite de terrain, dans le cadre de sa première mission, dont l’avait investie le président de la République, Kaïs Saïed, et qui est celle de trouver une solution immédiate à la situation déplorable qui sévit à Sfax, du fait de l’entassement des ordures ménagères, dans les rues, à cause de la fermeture de la décharge d’Agareb, depuis 5 semaines.
Et, pour une première sortie, on peut dire quelle l’a complètement, ratée, avec en prime, un ratage total du premier objectif et de la première priorité annoncée par Najla Bouden, pour son équipe, et qui est la réappropriation de la confiance du citoyen.
Chikhaoui a, en effet, montré aux sfaxiens qu’ils n’ont rien à attendre de ce gouvernement, qui n’a pas les solutions immédiates à leurs problèmes, aussi aigus et graves qu’ils soient, et qui est, de surcroit, incapable de faire imposer les solutions évidentes, par la force de la loi. Chikhaoui a reconnu, devant les sfaxiens qu’elle, et le gouvernement, ne disposaient pas de baguette magique pour mettre fin à leur calvaire. Elle leur a montré, aussi, quelle était venue à Sfax, les mains vides, en n’ayant aucune idée du problème, et qu’elle était, juste, venue pour en prendre connaissance ?
Pire encore, elle est directement allée visiter le centre du problème, en inspectant la décharge fermée par les riverains d’Agareb, mais n’a pas eu le courage de l’imposer comme solution provisoire, en attendant un traitement à moyen terme du problème des ordures à Sfax.
En panne d’idées et de solutions, elle a du, chose très grave, ignorer l’avertissement du directeur d’un hôpital de la ville qui l’a prévenue du danger imminent de dizaines de tonnes de déchets au sein de l’hôpital, en se contentant de dire qu’il ne faudrait pas se presser, mais qu’il faudrait bien étudier des solutions à moyen terme, laissant, entretemps, les sfaxiens patauger dans les ordures et se battre contre les épidémies !
Finalement, elle est allée à Sfax, juste parce qu’elle devait le faire, mais elle n’avait rien à offrir aux citoyens, ni aux municipalités. Et elle a, juste tenté de mettre en application la philosophie et le discours du président de la République qui ressasse que les solutions doivent émaner du citoyen, et plus spécialement, des jeunes des régions.
Et, justement, Chikhaoui, et probablement sans le vouloir, a sapé d’un seul coup, les projets du président, en montrant à quel point ils étaient utopiques et impossibles à réaliser sur le terrain.
Elle a démontré qu’à force de régionalisme, de corporatisme et d’égoïsme, les tunisiens vont se chamailler, longtemps, et vont se lever les uns contre les autres, sans jamais arriver à la moindre solution. Mais, bien au contraire, ces projets vont finir par remonter les tunisiens les uns contre les autres. Et il serait à craindre que çà ne pousse le pays à l’irréparable !
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