Les étudiants de l’ISET de Kairouan, à l’instar de leurs collègues d’autres institutions, ont, sans le vouloir, mis à nu la négligence et la mauvaise gestion de l’administration de l’hôpital régional de la ville. Sachant que cette mauvaise gestion est valable pour tous les établissements de santé.
En effet, ces étudiants ont, au prix d’un peu de bonne volonté et de jus de coude, réussi à réparer plusieurs lits d’hôpital qui étaient réformés et jetés à la casse, pour de simples défauts qu’ils ont vite réparés.
Cette action a montré comment ces hôpitaux gèrent les biens publics et comment ils se permettent, juste pour ne pas se casser la tête à effectuer des réparations qui ne coûtent rien, à peine quelques dinars, de jeter du matériel et du mobilier acquis à force de milliers de dinars.
Si l’épidémie de coronavirus a permis de révéler les talents et l’esprit de volontariat chez de nombreux tunisiens, elle aura permis aussi, de révéler plusieurs lacunes et aberrations dans la gestion des deniers publics. L’Etat devrait être capable de corriger cette situation, en sévissant contre ceux qui se permettent de dilapider l’argent du contribuable, mais aussi, en prenant des mesures pour éviter ce genre de comportement. Il suffirait, par exemple, pour ce cas de gaspillage du matériel et mobilier médical, de mettre en place des commissions mixtes comprenant des membres étrangers aux établissements hospitaliers, qui devra statuer sur chaque article et se prononcer sur la possibilité de le réparer ou de le réformer.
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