Ce dimanche, les organisateurs de la manifestation qui se voulait grandiose, ont vite déchanté. Avec l’arrivée de l’heure prévue de son départ, ils n’étaient que quelques milliers. Pas de quoi faire le poids devant la foule mobilisée, une semaine auparavant, par les sympathisants de Kaïs Saïed.
Il faut dire qu’ils pressentaient leur échec, depuis hier. C’est pour cette raison qu’ils ont commencé à l’avance, à crier à qui voulait les entendre, que les policiers allaient s’en prendre à eux et les empêcher de manifester.
Ce matin, quand ils ont été délogés de l’avenue Mohamed V, vers l’avenue Bourguiba, ils n’ont pas vraiment protesté. Ils allaient avoir, en main, un double argument, pour faire croire qu’ils étaient nombreux. Il faut reconnaitre que ceux qui les ont empêchés d’investir l’avenue Mohamed V, leur ont, en quelque sorte, rendu un fier service. Car avec leur petit nombre, ils auraient été, à la limite du ridicule sur l’immense espace de cette avenue. Ainsi, et en se retrouvant à l’avenue Bourguiba, ils ont pu argumenter comme quoi, les policiers les ont coincés dans ce lieu pour qu’ils ne puissent pas être trop nombreux, vue l’exiguïté des lieux. Ils ont, même, pris le luxe de simuler des évanouissements supposés être dus à la grande foule, alors qu’on voyait bien, sur les images qu’il n’y avait pas de quoi étouffer, et qu’il y avait suffisamment d’espace pour circuler et pour respirer. Et l’avenue Bourguiba allait leur permettre de donner un semblant d’illusion de foule !
Après avoir misé sur des restrictions policières qui n’ont pas eu lieu, ils étaient dans un embarras certain, et il leur fallait passer au plan « B », pour se sauver la face. Et c’est, probablement pour cela qu’ils ont tout fait pour s’attaquer aux policiers, les harceler, les agresser, dans l’espoir d’une réaction de la part des agents, pour qu’ils puissent se montrer au monde, dans le rôle de la victime d’une dictature qui les empêche de pratiquer leur droit à l’expression et à manifester. En désespoir de cause, ils en sont venus à charger les policiers avec un camion, dans l’espoir d’une réaction disproportionnée. Mais, malheureusement pour eux, les policiers ont été exemplaires en self-control. Vers la fin, ils en sont, même, venus à poignarder un agent de police, dans l’espoir de se faire tabasser de belle manière… Mais, là aussi, aucune réaction !
Finalement, ils auront gâché une belle occasion de se tenir à carreau, car ils ont montré au monde entier qu’ils ne représentaient pas la majorité des tunisiens, et, surtout, révélé le haut degré d’agressivité qui les agite !
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