Une juge du Colorado a autorisé, vendredi, Donald Trump à continuer à participer aux élections primaires de l’État l’année prochaine, rejetant une demande de disqualification de l’ancien président en raison de ses actions avant l’attaque du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021.
La décision de la juge Sarah Wallace est une victoire pour Trump, qui lutte contre une série de contestations de sa candidature en vertu d’une disposition rarement utilisée de la Constitution des États-Unis qui interdit aux fonctionnaires qui se sont livrés à une “insurrection ou à une rébellion” d’exercer des fonctions fédérales.
L’affaire du Colorado, intentée par un groupe d’électeurs aidés par l’organisation de surveillance Citizens for Responsibility and Ethics in Washington, a été la première à faire l’objet d’un procès et a été considérée comme un test pour l’ensemble des efforts de disqualification.
Les avocats des électeurs ont fait valoir que Trump s’était livré à une insurrection en diffusant de fausses allégations de fraude électorale généralisée après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, en invitant ses partisans à un rassemblement à Washington, puis en les incitant à marcher sur Le Capitole, où le Congrès se réunissait pour certifier les résultats de l’élection.
Des milliers de partisans de M. Trump ont alors pris d’assaut le Capitole, agressant la police et poussant les législateurs à prendre la fuite, dans une tentative infructueuse d’empêcher la certification.
Les avocats de Trump ont affirmé, eux, que l’ancien président n’avait aucune relation avec les groupes d’extrême droite qui ont joué un rôle majeur dans l’attaque, et que les propos qu’il avait tenus avant l’émeute étaient protégés par son droit à la liberté d’expression.
La décision de la juge ne s’applique qu’aux primaires présidentielles républicaines et à l’élection générale au Colorado. Mais elle demeure le dernier revers en date dans les efforts déployés pour disqualifier Trump.
Les tribunaux du Minnesota et du Michigan ont rejeté, eux aussi, les tentatives visant à l’exclure du scrutin des primaires républicaines, mais n’ont pas statué sur son éligibilité à l’élection générale de novembre 2024.
La décision du Colorado peut faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême de l’État et, éventuellement, devant la Cour suprême des États-Unis, dont la majorité conservatrice (6-3) comprend trois personnes nommées par Trump.
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