Les États membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés ont annulé hier lundi une réunion décisive sur la détermination des nouveaux quotas de production suite aux changements des données de l’offre avec la reprise progressive des activités du transport aérien et la levée de certaines restrictions liées à la propagation de la pandémie qui ont impactées l’activité économique mondiale.
Cette situation a engendré une flambée des prix du pétrole qui ont atteint aujourd’hui mardi 6 juillet 2021 un niveau jamais vu depuis deux ans et demi. Le baril de Brent de la mer du Nord se négociait à 77,54 dollars, alors que le baril WTI, référence américaine s’est négocié à 76,75 dollars.
La Tunisie déficitaire en énergie (1028 millions de dinars, fin mars) indexe les prix des carburants par rapport aux prix mondiaux du pétrole selon un mécanisme d’ajustement automatique révisé, de 1,5 à 5%. Ainsi, une nouvelle hausse des prix est évidente.
Rappelons que le budget de l’État 2021 a alloué environ 407 millions de dinars pour la subvention des carburants et que l’année en cours a enregistré trois augmentations des prix des carburants dont la dernière en date remonte à fin avril dernier.
Il est à indiquer aussi que la réduction ou la suppression progressive des subventions allouées aux carburants afin de réduire les déficits budgétaires structurels fait partie des promesses faites au FMI.
Pour mémoire, plusieurs opérateurs économiques estiment que les augmentations successives des prix de l’énergie sont de nature à alourdir davantage les charges financières qui pèsent sur les secteurs économiques.
Ils considèrent également que ces mesures entraînent une hausse des prix des matières premières et ont des répercussions sur leurs marges, d’une part et le pouvoir d’achat du citoyen, d’autre part.
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