L’administration Trump, fidèle à ses engagements de campagne, a ordonné vendredi la fermeture des bureaux fédéraux chargés de promouvoir la diversité et la justice environnementale.
Cette mesure controversée, qui intervient au début du second mandat de Donald Trump, marque un tournant majeur dans les politiques fédérales en matière d’inclusion sociale et environnementale.
Licenciements dans les 60 jours
Selon une note officielle du ministère chargé des fonctionnaires, toutes les agences fédérales doivent mettre fin aux postes et programmes liés à la Diversité, Équité, Inclusion et Accessibilité (DEIA) dans un délai de 60 jours. Les employés concernés, déjà placés en congés forcés depuis mercredi, feront face à des licenciements imminents.
Cette directive cible également les initiatives de justice environnementale, qui visaient jusqu’alors à garantir une implication équitable des communautés marginalisées dans les décisions gouvernementales touchant à la santé et à l’environnement.
Le DEI, nouvel épouvantail politique
Le terme “DEI” (Diversité, Équité et Inclusion) est devenu un symbole des tensions politiques aux États-Unis. Pour la droite dure, ces programmes représenteraient un excès des politiques progressistes.
Pendant la campagne, le camp trumpiste avait particulièrement critiqué la candidate démocrate Kamala Harris, en insinuant qu’elle avait été choisie pour son identité raciale et non pour ses compétences.
La justice environnementale en ligne de mire
La justice environnementale, qui prônait l’égalité de traitement pour tous dans les décisions environnementales, a également été ciblée par cette réforme. Selon une définition de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), cette notion visait à inclure toutes les communautés, indépendamment de leur origine ou revenu.
Désormais, cette branche de l’EPA risque de disparaître, signe d’un désengagement des États-Unis sur ces questions.
Une offensive globale contre l’inclusion
Cette mesure fait partie d’une série d’initiatives plus larges. Depuis le début de son second mandat, Donald Trump a annoncé vouloir réviser en profondeur les politiques de diversité, notamment en supprimant les protections pour les personnes transgenres. Il a également affirmé que le gouvernement fédéral ne reconnaîtrait plus que “deux sexes, masculin et féminin”.
En parallèle, l’administration a intensifié ses politiques conservatrices, en prenant des mesures contre le droit à l’avortement et en appelant à un “retour aux fondamentaux” dans les programmes gouvernementaux.
Un impact durable sur les droits et l’environnement
Pour les défenseurs des droits humains et de l’environnement, ces décisions représentent un recul majeur. Les critiques affirment que ces suppressions risquent d’exacerber les inégalités et de réduire les efforts pour inclure les minorités dans les décisions publiques.
En revanche, les partisans de Trump saluent ces mesures comme une victoire contre les “excès progressistes” et une opportunité de recentrer les ressources fédérales sur d’autres priorités.
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