L’administration de Donald Trump a défini ses priorités en Afrique, l’Algérie est tête de liste. Les USA, destination numéro 1 des investissements étrangers pour la 13e année d’affilée, entendent garder leur rang en dépit du bras de fer commercial qu’ils ont déclenché avec le reste du monde. Washington s’active pour capter les industriels de la planète entière, c’était d’ailleurs l’un des objectifs affichés par Trump quand il a dégainé des droits de douane sans précédent. Le résultat est mitigé pour l’instant mais les Etats-Unis maintiennent leurs caps, Alger en fait partie.
Une délégation de 34 patrons algériens, opérant dans divers secteurs, participeront au SelectUSA Investment Summit 2025, fait savoir l’ambassade des États-Unis en Algérie dans un communiqué publié ce jeudi 8 mai. Cette rencontre de la plus haute importance, organisée par le département américain du Commerce, est dédiée à la promotion des investissements directs étrangers. Elle est programmée du 11 au 14 mai dans le Maryland et plus de 2000 investisseurs étrangers feront le déplacement.
Rappelons qu’en février dernier le président américain avait exposé son plan pour faire affluer les investisseurs : Une carte verte en échange d’un placement de 5 millions de dollars. «Les gens riches arriveront dans ce pays en achetant cette carte. Ils seront riches, ils auront du succès, ils dépenseront beaucoup d’argent, paieront beaucoup d’impôts et emploieront beaucoup de monde», avait clamé le républicain.
«La politique d’investissement America First du président Trump fait des États-Unis la destination la plus attractive pour les investissements directs étrangers», a embrayé le secrétaire d’État au Commerce, Howard Lutnick, repris dans le site officiel du département. «SelectUSA fait partie intégrante des efforts de notre administration pour accroître les investissements étrangers dans tout le pays», a-t-il ajouté.
Elizabeth Moore Aubin, ambassadrice des États-Unis en Algérie, sera aux côtés de la délégation algérienne annoncée au SelectUSA Summit, précise la même source. Cette dernière précise qu’elle a oeuvré, avec le Conseil algérien pour le renouveau économique (CREA), pour mobiliser les entrepreneurs locaux et faciliter leur voyage. Les démarches ont été entreprises en partenariat avec les ministères des Affaires étrangères, du Commerce extérieur, de l’Industrie, de l’Industrie pharmaceutique, ainsi que le ministère de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Microentreprises.
Le communiqué de l’ambassade américaine a présenté l’éventail des secteurs qui seront représentés : l’énergie, la santé, les produits pharmaceutiques, l’alimentation et les boissons, l’agroalimentaire, la construction, la fabrication, l’automobile, les technologies de l’information et du numérique, les cosmétiques, le tourisme, l’électronique, le consulting et les startups.
«Les participants au SelectUSA Investment Summit pourront approfondir leur compréhension du cadre d’investissement américain, rechercher des opportunités commerciales et d’investissements stratégiques et échanger les meilleures pratiques avec des experts de l’industrie», précise la mission diplomatique américaine à Alger…
Les investisseurs algériens profiteront de ce déplacement pour sceller des partenariats avec les patrons américains, dans l’optique de monter des projets en Algérie.
Le département d’État au Commerce déclare que la précédente édition a attiré plus de 2500 investisseurs et délégués de plus de 90 nations, plus des spécialistes qui ont présenté les opportunités et prodigué des conseils pour prospérer aux États-Unis. La manifestation a directement contribué à impulser plus de 135 milliards de dollars de nouveaux projets d’investissement aux USA, générant plus de 105 000 emplois.
Durant la conférence de presse organisée au siège de l’ambassade américaine en juillet dernier à l’occasion des fêtes nationales respectives des deux pays (4 et 5 juillet), Elizabeth Aubin avait déclaré que les échanges commerciaux entre l’Algérie et les États-Unis montent à 4 milliards de dollars par an. La diplomate avait ajouté que les USA sont le premier investisseur direct en Algérie (pas la Chine et encore moins la Russie), avec des financements excédant 6 milliards de dollars.
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