Le Washington Post met en lumière la relation complexe entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le mouvement palestinien Hamas. Alors que Netanyahou affirme aujourd’hui sa volonté d’éliminer le Hamas, le quotidien souligne qu’il a longtemps toléré sa présence pour servir ses propres desseins politiques.
Pendant une décennie et demie, le gouvernement de Netanyahou et les dirigeants du Hamas ont trouvé une coexistence difficile mais mutuellement bénéfique pour atteindre leurs objectifs respectifs. Cette relation a permis à Israël de maintenir le statu quo entre le Hamas à Gaza et le Fatah en Cisjordanie, offrant à Netanyahou la possibilité de déclarer l’absence d’un interlocuteur clair pour les négociations de paix.
La rivalité Hamas-Fatah a également permis à Netanyahou de reléguer la question palestinienne au second plan, axant ses priorités sur des agendas politiques intérieurs et extérieurs. À l’étranger, la focalisation sur la question iranienne, et à l’intérieur, sur le développement économique d’Israël, ont été facilitées par cette division.
Au fil des ans, les gouvernements successifs de Netanyahou ont adopté des mesures atténuant la pression sur le Hamas, y compris des libérations de prisonniers et des transferts financiers en provenance du Qatar. Cette alliance étrange a perduré, mais a été mise à l’épreuve par l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas en octobre, provoquant une escalade des hostilités et mettant fin à une période relative de détente.
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