Economie

1110 nouveaux recrutements dans la fonction publique malgré un déficit budgétaire record

1110 nouveaux recrutements dans la fonction publique malgré un déficit budgétaire record

Un arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a été publié au Journal Officiel n° 111-164, mardi 30 novembre 2021, portant ouverture d’un concours pour le recrutement de 1110 assistants de l’enseignement supérieur dans le corps des enseignants-chercheurs répartis entre de nombreuses spécialités, telles que les sciences islamiques, les arts, des sciences humaines, la documentation, les archives, le droit, le marketing, la comptabilité, la finance, le théâtre, etc.

Ces recrutements font suite à des manifestations, des sit-in et des grèves de la faim des docteurs chômeurs qui ont réclamé ce qu’ils considéraient comme leur droit au travail et en application des accords avec les gouvernements successifs dans le cadre de l’affectation de 2400 docteurs-chômeurs sur 7000 à l’enseignement supérieur sur trois ans à compter de 2021.

Le Président de la République, Kais Saied, s’était rendu le 16 janvier dernier au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, où plusieurs docteurs et chercheurs au chômage en sit-in ont fait une grève de la faim et leur a promis de trouver une solution à leur cas.

L’ancien président du gouvernement Hichem Mechichi a, à son tour, confirmé le 5 mars 2021 que le gouvernement travaillait à trouver une solution au dossier des titulaires de doctorat au chômage « en raison de sa conviction en la légitimité de leurs revendications et de leur droit à l’emploi, et pour leur compétence scientifique ».

Il a souligné que l’État cherche à absorber un certain nombre de titulaires de doctorat au chômage et les intégrer dans le tissu économique et industriel, en plus de leur contribution au domaine de la recherche, à travers les l’Université tunisienne et les laboratoires de recherche.

Sous cet angle, il a été décidé, lors du Conseil des Ministres, d’ouvrir 2 400 postes d’emploi dans le corps des enseignants-chercheurs universitaires, soit 800 postes annuels à partir de 2021, et d’ouvrir 600 postes parmi les titulaires de doctorat au chômage dans les établissements publics, les institutions et les ministères en tant que « chercheurs » et de les intégrer dans les structures de recherche au sein de ces institutions, avec l’équivalent de 200 postes par an, à compter de l’année en cours.

Le coût de ces recrutements annoncés par le ministère de l’Enseignement supérieur atteint 26,6 millions de dinars par an, compte tenu du salaire moyen d’un assistant de l’enseignement supérieur de l’ordre de 2.000 dinars par mois sans tenir compte des cotisations sociales et autres frais.

Les événements s’enchaînent et la grogne sociale est satisfaite en dépit de l’absence du budget de l’Etat pour l’année prochaine et l’absence de tout plan de relance économique, le tout aggravé d’un déficit des finances publiques attendu pour l’année en cours de l’ordre de 9 milliards de dinars, et une hausse record des dépenses de l’Etat sans aucune compensation au niveau des ressources extérieures notamment.

Il est à noter que le taux de croissance attendu par les instances financières internationales pour l’année en cours ne dépassera pas 2%, contre -9% l’année dernière.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut