Les choses se sont follement accélérées à Washington. Après un petit tour rapide au Sénat américain, où la cause de l’aide à l’Ukraine était déjà entendue avec la majorité démocrate, le président Joe Biden s’est empressé de signer ce mercredi 24 avril le texte. Depuis le temps que le président américain attendait ça. Les munitions et autres armes lourdes, que les Américains stockent un peu partout dans le voisinage de Kiev – les pays de l’OTAN -, devraient rapidement prendre la direction de l’Ukraine. La Russie en entendra bientôt parler…
Ce que Poutine n’a pas eu jusqu’ici il ne l’aura plus jamais
Le porte-parole officiel de Vladimir Poutine a dit que l’aide de 61 milliards de dollars ne changera pas les rapports de force sur le terrain. Oh que oui elle changera des tas de choses. Moscou est maintenant certain que ce qu’il n’a pas obtenu en plus de 2 ans d’une guerre qui a décimé sa jeunesse il ne pourra plus l’obtenir. C’est terminé, les carottes sont cuites. Et elles le seront d’autant plus si les Européens, avec à leur tête la France, hâtent le pas pour décaisser les 50 milliards d’euros et monter la coalition qui livrera des armes à longue portée, des systèmes de défense aérienne, des avions, des munitions…
Le président Emmanuel Macron l’a promis, il devra tenir son engagement. C’est une question de crédibilité pour l’Europe qui veut exister face aux USA et à la Chine, mais c’est aussi une question de survie pour une union mal née – l’Union européenne – et dont certains territoires seraient directement menacés par l’ogre russe si on le laisse dévorer l’Ukraine. Je ne dis pas qu’il est possible à court terme d’écraser complètement la Russie mais dans un premier temps la bouter hors de l’Ukraine ça les alliés le peuvent. C’est le courage qui leur manquait, ça commence à venir.
Kiev a tant fait avec de “petits” drones, que dire avec des armes lourdes
Kiev y croyait déjà avant que le Congrès américain ne mette un terme à des mois de sabotage. Les Ukrainiens n’ont pas attendu l’argent de Washington pour faire très mal à l’adversaire, avec leurs “petits” drones, leurs “petits” moyens ils frappent déjà des infrastructures sensibles en Russie et ont pulvérisé un tiers de la puissante flotte russe en mer Noire. Le président Volodymyr Zelensky a montré la voie aux Occidentaux, celle des actes de courage, la seule voix que Poutine peut entendre. Les USA suivent, il ne reste que l’Europe…
L’ex-président américain Donald Trump a longtemps brandi la menace d’un lâchage de l’Ukraine et des Européens face à la Russie. Le républicain, affaibli politiquement par ses affres judiciaires et physiquement marqué par l’avalanche de procès (il a 77 ans tout de même), a enfin compris qu’un Poutine faible est la meilleure chose qui puisse lui arriver, ne serait-ce que pour empêcher Moscou de saboter les prochaines élections (espionnage, désinformation, manipulation…), une spécialité russe.
On sait que rien n’empêchera Israël de semer la mort et la désolation à Rafah. Et que dire des prochains épisodes entre l’Etat hébreu – donc forcément les USA – et l’Iran. Le régime des Mollahs est un os dur, sans doute le seul que les Israéliens ne pourront jamais croquer, alors que l’Arabie saoudite et compagnie attendent dans l’anti-chambre pour pactiser avec Israël dès qu’il jugera que le sang a assez coulé à Gaza. A ajouter à la dangereuse bravade de la Corée du Nord avec ses missiles balistiques, la Chine, etc. Tout ça fait beaucoup pour Biden. Alors il était grand temps de régler au moins un des problèmes : Poutine…
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