Le président américain Donald Trump a qualifié sa tournée dans le Golfe d’« historique », estimant qu’elle pourrait générer entre 3 500 et 4 000 milliards de dollars en l’espace de quatre jours. Fidèle à sa diplomatie transactionnelle, l’ancien magnat de l’immobilier de 78 ans n’a pas caché sa satisfaction face aux accords scellés à Riyad, Doha et Abou Dhabi.
600 milliards de dollars en Arabie saoudite, 200 milliards pour Boeing au Qatar, et un engagement spectaculaire de 1 400 milliards de dollars aux Émirats arabes unis, c’est le bilan économique impressionnant de cette première grande tournée internationale depuis son retour à la Maison-Blanche.
Trump accueilli en grande pompe dans les monarchies du Golfe
À Abou Dhabi, où il a été reçu jeudi par le président émirati cheikh Mohamed ben Zayed, Trump s’est vu promettre un plan d’investissements de 1 400 milliards de dollars sur dix ans, centré notamment sur la technologie et l’intelligence artificielle. « C’est le plus gros investissement que vous ayez jamais fait, et nous l’apprécions vraiment », a déclaré Trump à son hôte. « Et nous allons vous traiter comme vous devez l’être, de façon magnifique. »
La presse locale, notamment The National, souligne que ce partenariat vise à positionner les Émirats comme acteur majeur dans l’IA, au moment où le pays cherche à diversifier son économie au-delà du pétrole.
Messages forts sur les crises régionales
Outre les volets économiques, le président américain a profité de sa tournée pour faire des annonces remarquées sur plusieurs dossiers chauds de la région.
Sur la Syrie, Trump a surpris en annonçant la levée des sanctions américaines, et en rencontrant le nouveau président Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste ayant renversé Bachar al-Assad.
À propos du nucléaire iranien, il a indiqué depuis Doha que les États-Unis et Téhéran étaient proches d’un nouvel accord, à l’issue de quatre cycles de discussions ces dernières semaines, entraînant une baisse immédiate des prix du pétrole.
Enfin, sur la bande de Gaza, ravagée par 19 mois de guerre, Trump a affirmé vouloir prendre le contrôle du territoire pour en faire « une zone de liberté ». Une déclaration qui a suscité une vive réaction du Hamas, qui a rétorqué que Gaza « n’était pas à vendre ».
Une rupture assumée avec la diplomatie Biden
Trump a profité de son passage dans le Golfe pour marquer sa rupture avec l’approche de Joe Biden, axée sur les droits de l’homme et la démocratie. Ces thématiques, peu évoquées durant la tournée, ont laissé place à un discours pragmatique, orienté sur les intérêts mutuels et les opportunités économiques.
La visite s’est achevée par une rencontre avec des hommes d’affaires prévue ce vendredi, suivie d’une visite à la Abrahamic Family House, centre interreligieux symbolique rassemblant une mosquée, une église et une synagogue.
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