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Le double impératif de l’instant : L’utilité du vote… Et le vote utile !

Le double impératif de l’instant : L’utilité du vote… Et le vote utile !

Maintenant, après huit ans de « liberté » et de « démocratie », le peuple a compris. Les plus crédules ont fini par comprendre. Cette classe politique qui est apparue à la faveur du « printemps arabe » est incapable de gérer le pays et est, même, à l’origine de sa ruine. Il faut reconnaître, à leur décharge, que les hommes politiques, de nos jours, ne peuvent pas s’occuper de tout à la fois. Ils ne peuvent pas s’encombrer des affaires du pays. N’ont-ils pas, déjà, suffisamment à faire, à se disputer les portions de la tarte ? Ils sont tellement pris dans leur lutte pour le pouvoir et pour le butin de guerre, qu’ils ne se sont même pas rendus compte qu’il n’y avait plus rien à tirer de ce pays exsangue ni du citoyen affamé et sans le sou. Ils se sont battus pour une portion de la tarte… Ils ont fini par manger toute la tarte et ont même entamé le moule à tarte, à force de mordre à pleines dents, les fermés dans le butin.

Maintenant, ce que les politiciens semblent commencer à appréhender, c’est que l’heure de rendre des comptes est arrivée. Il va falloir qu’ils répondent de tous leurs méfaits envers le peuple, à travers les urnes.

Le citoyen ne va pas y aller de main morte avec eux. Avec tous ceux qui ont voulu apprendre la politique et la gestion des Etats, à ses dépends. Mais comment va-t-il pouvoir y voir clair, pour savoir comment il va sanctionner ceux qui lui ont fait tant de mal ? Ce n’est, en effet, pas évident avec la myriade de partis politiques qui se prétendent tous aussi immaculés que la neige et qui se rejettent réciproquement la responsabilité de ce qu’il est advenu du pays, en se désengageant de toute responsabilité.

Pour pouvoir trancher de façon décisive, le citoyen doit rompre, définitivement, avec ce système qui l’a ruiné et avec tous ceux qui y ont participé, de près ou de loin. Il doit sanctionner, par son vote toute la classe politique qui est depuis 2011, au pouvoir. C’est dire l’importance de la mobilisation générale pour aller voter, pour dire « çà suffit » aux bourreaux du peuple.

Qu’en est-il du rôle des politiciens ? Car il faut reconnaitre qu’ils ne font rien pour faciliter le choix et la décision de l’électeur. En effet, la scène politique se présente comme suit : D’un côté, il y a la toute puissante Ennahdha avec ses électeurs inconditionnels, quoique le nombre des sympatisants ait considérablement baissé depuis 2011, c’est-à-dire depuis qu’ils ont été lâchés par les adhérents  qui voyaient en eux les pauvres opprimés qui ne veulent que le bien de la Nation, et qui sont pieux et ont trop « peur de Dieu », pour oser voler le citoyen ou lui faire le moindre mal.

De l’autre côté, il y a tout le monde, autant dire qu’il n’y a personne ! En effet, le grand nombre de partis et le trop grand nombre de prétendants au pouvoir ne pourrait pas faciliter la sanction que tout le monde attend. La dispersion des partis, dits progressistes, va effriter les voix et dissoudre l’électorat dans la mer des partis et des personnalités.

Du coup, ce scénario, rend doublement service à Ennahdha. Car en se trouvant face à de trop nombreux concurrents, les islamistes vont, non seulement, remporter les élections, mais en plus et surtout, ils vont avoir l’avantage de ne pas atteindre la majorité absolue des électeurs, qui va être dissoute ailleurs. Du coup, çà va leur permettre de continuer à faire ce qu’ils aiment le plus faire;  gouverner en arrière plan, en se cachant et en cachant leur incompétence derrière d’autres alliés.

D’où l’importance du deuxième impératif de l’instant, après celui d’aller voter en masse, il faut voter utile. Tout le monde doit se mettre d’accord, les politiciens en premier, pour s’unir dans l’adversité et constituer un front progressiste fort et uni, qui pourra rafler la majorité absolue lors des élections !

Par la suite, ils pourraient toujours se battre pour leur idéaux, mais en laissant l’Etat tranquille et en lui épargner ces querelles sans fin. En d’autres termes, il faudrait mettre en place un gouvernement de compétences, le laisser tracer la politique du pays et la mettre en œuvre. Quant aux politiciens, il va falloir qu’ils trouvent, pour se battre, une autre arène que celle de l’intérêt du pays et du citoyen !

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