M. Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), institution relevant de l’autorité du ministère de Santé a déclaré récemment que l’IPT est prête à commencer les travaux de recherche pour l’élaboration d’un vaccin contre le Covid-19.
En effet, c’est une équipe de chercheurs, selon le directeur, qui travaille sur un vaccin contre la rage qui en a la charge. Elle est en phase de conception d’un vaccin contre le COVID-19.
De même que le travail des équipes de l’hôpital Charles Nicolle aidera l’Institut à concevoir prochainement un vaccin contre le Covid-19.
Rappelons, à ce sujet, que le budget de la recherche scientifique du secteur de la santé publique, selon le ministère pour l’année en cours est de 28 millions de dinars, soit 9 millions d’euros environ.
Notons aussi que, le budget 2020 de la recherche scientifique, dans son ensemble, est de 141.2 millions de dinars, soit l’équivalent de 44 millions d’euros, seulement.
Les derniers chiffres actualisés de l’IPT montre que son budget de recherche est de l’ordre de 6.8 millions de dinars soit 2.2 millions d’euros environ.
Sur un autre plan, les médias internationaux ont relayé une course contre la montre menée par plusieurs instituts de recherche publics et privés ainsi que des firmes pharmaceutiques mondiales pour concevoir un vaccin contre le COVID-19 et ont investi des sommes colossales pour atteindre cet objectif vu les résultats plus ou moins satisfaisants des médicaments disponibles actuellement pour combattre la pandémie.
A titre d’exemple une des deux firmes pharmaceutiques mondiales leader dans la conception de vaccins, partie à la conception du vaccin anti-COVID-19 a disposé à elle seule de 5 milliards d’euros, environ de budget de recherche pour 16.000 chercheurs en 2019 et a investi des dizaines de millions d’euros rien que pour le vaccin contre le COVID-19.
Ainsi, il est inutile de comparer le budget de la recherche de l’institut Pasteur de Tunis par rapport aux sommes et moyens humains colossaux mobilisés par une seule firme pharmaceutique et à l’enveloppe financière nécessaire au développement des recherches de la première phase du vaccin Covid 19. D’autant plus que la question est avant tout une affaire de faisabilité technique, de rentabilité et d’économie d’échelle.
Avec si peu de moyens était-ce utile de partir sur la voie audacieuse à la recherche d’un vaccin contre le COVID-19? N’était-il pas plus judicieux de consacrer ce petit budget à d’autres fins réalistes et réalisables?
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