L’homme politique, Sahbi Ben Fraj, qui est avant tout médecin, a publié, ce vendredi, sur sa page Facebook, une série de questions qui donnent, effectivement, à réfléchir.
Ben Fraj s’est basé sur les chiffres des nouveaux décès déclarés auprès des services de la CNSS, parmi les retraités. Il a constaté que ces chiffres ont fait un saut de plus de six cents personnes, sur une période d’à peine 15 jours. Partant de ce constat, Ben Fraj s’est posé la question s’il n’y avait pas autant de nouveau décès parmi les retraités affiliés à l’autre caisse, la CNRPS ? Et si c’était le cas, il s’est demandé si ces mille deux cent nouveaux décès sur quinze jours, ne seraient pas dus, d’une façon ou d’aune autre au Coronavirus, puisque ce virus a la fâcheuse tendance à cibler les personnes âgées.
Ben Fraj, préconise,donc, pour tirer cette affaire au clair, de transférer les listes des identités de ces défunts aux services du ministère de la Santé, pour mener, comme il l’a dit, une enquête médico-légale doublée d’une enquête épidémiologique.
Mais comme ce surplus de décès ne s’est pas accompagné d’une augmentation des hospitalisations en réanimation, ce qui aurait été le cas, s’ils avaient souffert de covid19, Ben Fraj s’est demandé si les familles n’ont pas préféré cacher l’atteinte de leurs parents, pour éviter les mesures trop astreignantes d’isolement, de quarantaine et même d’inhumation « dégradante ».
Ben Fraj penserait, plutôt, que ces personnes âgées sont, bien mortes à cause de l’épidémie, non pas directement, mais de façon indirecte, s’il s’agissait de malades chroniques qui ont été dans l’incapacité d’accéder aux soins, vu que tout le système de santé a été détourné pour la prise en charge de l’épidémie.
Dans tous les cas, cette surmortalité des personnes âgées, si elle est réelle et non pas, seulement due à une mise à jour tardive des registres de la CNSS, est trop importante pour passer sous silence. Car avec mille décès sur quinze jours, on est près des 3500 décès depuis le début de l’alerte en Tunisie, qui seraient attribuables de près ou de loin à l’épidémie. Ce qui est très loin des chiffres officiels annoncés et qui devrait faire l’objet d’une investigation profonde et sérieuse.
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