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Rapport : Baisse vertigineuse des dépenses de l’éducation et de la santé, en Tunisie

Rapport : Baisse vertigineuse des dépenses de l’éducation et de la santé, en Tunisie

L’organisation non gouvernementale Oxfam vient de publier un rapport qui a présenté les particularités du système fiscal tunisien et son impact sur l’évolution des ressources et des dépenses budgétaires de l’Etat en Tunisie.

D’après le rapport, le Coronavirus a révélé plusieurs défaillances du système de santé ainsi que du système socio-économique de manière plus globale en Tunisie. Ces défaillances résultent de la régression progressive du rôle de l’Etat dans certains secteurs essentiels tels que la santé et l’éducation, couplé à un régime fiscal souffrant de certains maux.

Sous ces angles, les parts des dépenses des systèmes d’éducation et de santé dans le budget de l’Etat ont subi, d’après les chiffres avancés par Oxfam, une forte baisse entre 2011 et 2019, passant respectivement de 26.6% à 17.7% pour l’éducation et de 6.6% à 5% pour la santé. Faute de moyens, ces systèmes ne parviennent même plus à atteindre ni à protéger les plus démunis.

Certes le Coronavirus a dénudé des réalités choquantes relatives à la qualité de vie des tunisiens, mais la dégradation de celle-ci est devenue de plus en plus remarquable à partir de 2011 avec la débâcle politique, économique et sociale qui ne cesse de sévir.

Cette dégradation va en évidence s’aggraver davantage en raison du choc productif qui a secoué, dernièrement le pays après des années de pertes d’acquis de taille, en termes de solidité financière.

Et pour cause, le programme des nation unies pour le développement (PNUD) en Tunisie a précisé, dans une note publié hier mercredi 17 juin 2020, que la pandémie du Coronavirus entraînerait en 2020 une baisse de -4.9% de l’investissement global, de -8% pour la consommation des ménages. En outre, la baisse de la production risquerait d’engendrer une augmentation du taux de chômage à 21.6% soit près de 274.500 chômeurs de plus, pour la seule année 2020.

Les simulations réalisées par le PNUD montrent que le choc du Coronavirus accentuerait la fragilité financière de certains secteurs d’activité, à savoir les industries non manufacturières (-29%), le tourisme (-23%), le transport (-19.6%) et le textile (-17.7%).

En dépit de la forte probabilité d’un crise socio-économique, les politiques actuelles ne sont pas parvenues à relancer l’économie ni à activer des réformes salvatrices.

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