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Tunisie – Ghannouchi est en train de jouer avec le feu et risque de provoquer une guerre civile !

Tunisie – Ghannouchi est en train de jouer avec le feu et risque de provoquer une guerre civile !

Le député du bloc parlementaire Démocratique, Haykel Mekki a accusé le président d’Ennahdha et de l’ARP, Rached Ghannouchi, de jouer avec le feu et de vouloir mener le pays au chaos, en suivant l’exemple des frères de Libye.

Mekki a ajouté que le Cheikh Ghannouchi est en train de porter une grave atteinte à la sûreté et à l’unité de l’Etat. Il a expliqué qu’Ennahdha, comme à son habitude, est en train de tenir un double discours. D’un côté, elle assure faire confiance au président de la République, dans son choix de la personne à désigner pour la présidence du gouvernement. Mais, d’un autre côté, Ghannouchi a donné des instructions à ses troupes, pour continuer sur la voie du retrait de la confiance à Fakhfekh, alors, même, que son gouvernement a démissionné.

Noureddine Bhiri a, d’ailleurs, confirmé cette décision, puisqu’il a assuré qu’Ennahdha allait continuer à collecter les signatures, pour lancer la procédure de motion de censure à l’égard d’Elyès Fakhfekh, jugeant que cette procédure a été déclenchée avant la démission du chef du gouvernement. Et l’importance est de taille. Puisqu’en continuant sur la voie de la motion de censure, les islamistes comptent prendre de vitesse le président de la République, Kaïs Saïed et proposer le chef du prochain gouvernement, puisque ce sont eux qui auront destitué Fakhfekh.

Ennahdha est encore allée plus loin, en essayant hier, au niveau du bureau de l’ARP, de fixer une date pour la plénière qui sera consacrée au vote de confiance.

Ennahdha va alors faire passer la motion de censure à l’encontre de Fakhfekh et proposer, par conséquent, son successeur, pour essayer de mettre le président de la République devant le fait accompli.

Connaissant Kaïs Saïed, on présume qu’il ne laissera jamais personne marcher sur les plates bandes, notamment dans un dossier de cette importance et il va, certainement faire prévaloir son droit de choisir le prochain chef de gouvernement. Un candidat qui sera, automatiquement, refusé par le bureau de l’ARP, sans même passer au vote, puisque le Parlement aura, déjà, proposé son candidat.

Le pays risquera, alors de se trouver dans une situation cocasse où les deux présidences vont désigner chacun son chef du gouvernement. Si tout le monde campe sur sa position, il n’est pas exclu de se retrouver dans la situation de la Libye, avec un gouvernement des islamistes à tripoli et un autre à Tobruk.

Une situation qui, vu la haute charge d’agressivité qui prévaut sur la scène politique et sociale, ne manquera pas de faire basculer le pays dans une guerre civile destructrice, à l’image de ce que sont en train de faire les frères de Libye.

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