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Tunisie : au pays des week-ends éternels

Tunisie : au pays des week-ends éternels

Dans les jours qui viennent, les tunisiens célèbreront les fêtes de l’évacuation et du « Mouled ». Le nombre de jours fériés en 2020 est de 15 jours, évidemment chômés et bien payés, notamment dans la fonction publique, sans compter aussi les « ponts », qui sont pour les tunisiens, les jours du vendredi ou du lundi que réclament parfois les fonctionnaires pour savourer des week-ends prolongés.

La morosité économique et l’ambiance étouffante de la pandémie n’arrêtent en aucun cas le gouvernement pour changer le calendrier des jours fériés qui coûtent chers d’ailleurs à la société.

Au fait, les données actualisées de l’Institut national des statistiques montrent que la valeur ajoutée économique, tous secteurs confondus, durant l’année 2019 est estimée à 97349.0 millions de dinars. L’arrêt de travail d’une journée est évalué à 270 millions de dinars. Sur cette base, on peut estimer le coût des jours fériés, hors ponts, à 4050 millions de dinars.

Cependant, il paraît que les pertes liées au sommeil profond de dizaines de milliers de planqués n’intéressent plus personne et pour cause, la fin de semaine dernière, le ministre de la santé n’a pas oublié de souhaiter lors de son départ de son bureau au staff du ministère, chargé, normalement, de la gestion de la crise sanitaire la plus sévère au pays, « un bon week-end ».

Il semble aussi que la seule chose qui intéresse les « politiques » est d’accroître leurs privilèges en termes de salaires et avantages en nature. Récemment, Hasna Ben Slimane, la ministre de la fonction publique a appelé à des sacrifices de la part des citoyens sans oublier de déclarer au passage qu’il est impératif d’accroître d’une manière conséquente, voire multiplier plusieurs fois, les salaires des « hauts » cadres du secteur publique dans le but de les motiver davantage…

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